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Sud Estuaire : avancer à flux tendu

Après le débat d’orientations budgétaires et avant le vote du budget 2012 de la communauté de communes Sud Estuaire, rencontre mise au point avec le président de la CCSE Yannick Haury et son directeur Laurent Lautrédou.

Trouver un juste l’équilibre

« Nous avons un excédent d’un million d’euros, déclare en préambule, Laurent Lautrédou, nous ne sommes pas dans le rouge comme on a pu l’entendre, d’ailleurs, nous serions mis sous tutelle ». La CCSE est donc dans les « clous » et applique la règle d’or : « Nous devons être en excédent, ce qui est le cas ».
Le contexte général ? « Nous avons des recettes (Dotation de l’État) plutôt stables, il y a des modifications fiscales, comme l’impôt économique ce qui nous empêche la prévisibilité que nous avions avant » explique Yannick Haury.
En fait, le paradoxe pour les élus est d’une part, de ne pas peser sur la fiscalité des contribuables et d’un autre côté, le fait de se trouver « sur un territoire très attractif », confrontés à une augmentation de la population de 3 % chaque année qui implique des investissements à la personne.
« Il faut donc trouver l’équilibre entre les recettes dont la progression ne sera plus aussi importante quelle l’a pu l’être et des dépenses qui vont continuer. L’objectif est d’avoir sur l’ensemble du territoire, la même qualité de services pour les familles. C’est l’esprit d’une CDC ».
Impossible, voire même impensable pour Yannick Haury d’envisager une marche arrière dans les prestations apportées à l’enfance ou aux personnes âgées. Se pose alors la question : Avez-vous trop investi ? « On l’a fait au moment opportun, avant les autres, lorsque les taux étaient les plus bas, il y avait des facilités ».
Les activités basiques de la CDC (Assainissement, ordures ménagères et eau potable) sont positives ou s’équilibrent, elles permettent la suite des programmes engagés, par exemple, des travaux d’amélioration du réseau d’assainissement sont inscrits pour 2,5 millions d’euros.


ZAC, piscine et ALSH

Les trois ZAC ont des résultats différents,  celle de Saint-Brevin ne pose pas de soucis avec une réserve foncière de six hectares encore à aménager. La Zac de la Hurline sur Saint-Père-en-Retz, inaugurée voilà un an, voit sa première tranche trouver preneurs avec un tiers de compromis de vente en cours. Plus difficile, la  situation de la Zac Sud Estuaire à la sortie de Paimboeuf, sur la commune de Saint-Viaud, elle est jugée plus compliquée, avoue Yannick Haury « L’emplacement est un peu plus difficile à commercialiser ».
La collectivité enregistre une perte de 700 000 € pour l’Aquajade, la piscine intercommunale située à Saint-Brevin, malgré une belle fréquentation. Il faut préciser que, par exemple, 30 000 scolaires y ont appris à nager gratuitement, le financement étant supporté par la CCSE.
« C’est la notion même de service public. Il y a une part financée par l’usager, une seconde par le contribuable et nous (CCSE) devons, en permanence, payer la troisième partie. Nous voulons que cet équipement soit accessible à tous, pour équilibrer les comptes, il faudrait doubler le prix des entrées ».
Les projets enclenchés de la construction de deux autres ALSH* à Corsept et Saint Viaud vont se poursuivre. Mais, les règles, liées aux nouvelles lois modifient la donne : « Il est difficile de suivre la dépense lorsque les normes changent ». Par exemple, le budget de l’ALSH de Saint-Viaud vient de prendre plus 400 000 € supplémentaires pour répondre à de nouvelles lois liées aux zones inondables.

« Nous ne voulons pas peser sur les ménages »

« Même une CdC a plus de mal à emprunter auprès des banques », confie Laurent Lautrédou : « Il y a quelques années, on envoyait un courrier, un coup de fil et on avait l’argent tout de suite avec des taux d’emprunt minuscules ; aujourd’hui, il faut discuter, ils analysent les budgets alors qu’il n’y a pas de problème de solvabilité ».
L’augmentation envisagée est de 2 à 3 % (Environ 10 € par foyer) « Ce n’est pas une révolution, les recettes, comme celle de l’État, de la CAF ou des entreprises ne vont pas être aussi dynamiques ». Donc, il faut bien trouver de l’argent quelque part ; mais « Nous ne voulons pas peser sur les ménages ». Alors, les services du CCSE anticipent et regardent ligne par ligne la comptabilité. La stratégie est d’étudier toutes les sources d’économie possibles et de suivre les investissements avec rigueur.
En conclusion ? « Nous sommes sur un cycle, on n'échappe pas à un environnement extérieur, on n'échappe pas au fait que la CDC a investi de manière régulière et importante, il faut aujourd’hui être très attentif sur nos dépenses, étaler des investissements pour qu’ils soient tenables financièrement en gardant une priorité sur les services aux personnes, ils ont un caractère indispensable » termine Yannick Haury.
Le budget devrait être entériné lors du vote prévu à la mi-mars.

*ALSH : Accueil de loisirs sans hébergement

Auteur : JRC | 21/02/2012 | 0 commentaire
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