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Sarah El Haïry se plante dans une rencontre avec les jeunes

La secrétaire d’Etat chargée de la jeunesse s’est plantée lors d’une rencontre avec une centaine de jeunes à Poitiers sur le thème des religions dans la société. Le dialogue n’a pu être constructif, loin de là, car vouloir dialoguer avec les jeunes implique de les connaître. Et visiblement, la secrétaire d’Etat ne les connaît pas.
Sarah El Haïry
Sarah El Haïry

Cette rencontre, organisée par la Fédération des centres sociaux et socio-culturels de France, avait lieu avec une centaine de jeunes venus de toute la France. Un article très bien détaillé paru dans l’hebdomadaire La Vie explique que Sarah El Hairy n’a pas réussi à établir le dialogue et la séance a tourné court.

La Vie raconte : « Au moment où l’un des adolescents évoque « les violences policières » et les contrôle au faciès dont certains s’estiment victimes, la ministre se lève d’un bond, n’hésitant pas à l’interrompre pour lui expliquer qu’ « il faut aimer la police, car elle est là pour nous protéger au quotidien. Elle ne peut pas être raciste, car elle est républicaine ! ». Malaise dans la salle. »

La suite est également édifiante.

Une participante témoigne alors que Sarah El Hairy tenta de faire chanter la Marseillaise à l’assistance, sans grand succès. « Quel rapport avec nos échanges ? La ministre a totalement minimisé les discriminations que nous subissons et au lieu de répondre à nos propositions s’est contentée de nous faire reprendre un chant chargé de violence. J’y vois une marque de mépris.” »

Avant d’engager ce type de dialogue, il faut connaître la jeunesse, la rencontrer dans les quartiers pendant plusieurs semaines, les écouter et tirer les leçons du mal-être qui les anime. Madame la Secrétaire d’Etat devra apprendre ce qu'est la jeunesse de France.

Une mission d’inspection à l’encontre de la Fédération nationale des centres sociaux.

Depuis la Secrétaire d’État a mandaté l’Inspection Générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche pour mener une mission d’inspection à l’encontre de la Fédération nationale des centres sociaux.

Ces derniers témoignent dans un communiqué : 

"Chaque année, le Réseau des centres sociaux réunit environ 130 jeunes engagés dans des centres sociaux en milieu rural et urbain, pour réfléchir, débattre et construire des propositions sur un thème de société. L’objectif de cet évènement – le Réseau Jeunes – est de créer les conditions de leur expression, de leur engagement citoyen, en partant des sujets qu’ils souhaitent travailler.

Cette année, les jeunes avaient choisi – il y a plusieurs mois déjà – le thème des religions. Ce Réseau Jeunes s’est très bien déroulé sur une thématique complexe. Les jeunes ont pu échanger de façon apaisée et constructive sur la question tout au long de la semaine. Ils ont bâti des propositions et surtout, ils ont pu s’exprimer, progresser politiquement, apprendre à prendre la parole en groupe, développer leur esprit critique. Une qualité de démarche rendue possible par la posture et le rôle des animateurs et animatrices, de l’équipe encadrante et des intervenant.e.s extérieur.e.s, qui ont accompagné le groupe, écouté, dialogué, et crée collectivement un chemin permettant de prendre du recul, d’intégrer les éléments de l’histoire et de la loi.

La Secrétaire d’État en charge de la jeunesse et de l’engagement a été invitée à participer à la matinée du jeudi matin pour un temps de restitution des travaux et de débat : le dialogue a été très difficile. Il y a eu une réelle incompréhension entre la ministre, les jeunes et nous.

Suite à cette rencontre, la Secrétaire d’État a mandaté l’Inspection Générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche pour mener une mission d’inspection à l’encontre de la Fédération nationale des centres sociaux. Elle a pour objet d’examiner les objectifs, des conditions d’organisation et d’encadrement du Réseau Jeunes et, plus largement, les conditions d’organisation et de fonctionnement de la FCSF.

Forts de la solidité de notre approche, de nos valeurs et démarches d’éducation populaire, la FCSF aborde cette inspection avec sérénité.

Néanmoins, nos méthodes d’éducation populaire, nos postures, le cadre et le contenu de cette rencontre sont clairement interrogés. Nous le regrettons profondément. Les 1300 centres sociaux de notre réseau, véritables terreaux de fraternité, d’égalité et de liberté, contribuent au quotidien à répondre aux besoins de leur territoire et de la période chargée de tensions en partant, toujours et tout le temps, du terrain, de ce que les habitant.e.s vivent et pensent, et ceci sans aucune concession sur la laïcité."

Auteur : NG | 12/11/2020 | 3 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 13 novembre 2020 à 09h18 par Paul PIAT, Sautron
Une partie de notre jeunesse ne reconnaît plus nos valeurs essentielles, surtout celle sur la laïcité. Serait elle manipulée, voir endoctrinées pour refuser la liberté d'expression et condamner le blasphème, qu'aucune loi n'interdit chez nous. Je ne suis pas loin d'imaginer leur dépendance intellectuel, soumis à une forme de radicalisme. Il serait temps de faire le ménage auprès d'associations qui ont vocation à refuser nos lois et notamment, celle sur la laïcité.
#2 - Le 14 novembre 2020 à 14h18 par bruno, Le Pouliguen
Paul Piat ok. Mais il faut s'interroger pourquoi ?
El Haïry y est allée en frontal sans les connaître. Elle n'a qu'à demander à Rachida Dati. Elle lui expliquera.
#3 - Le 21 novembre 2020 à 23h13 par Mico le Rouge, Saint BrÉvin Les Pins
Monsieur Paul Piat ; les jeunes s'aperçoivent que nous sommes gouverner par des nuls. Ouvrez les yeux

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