Les Républicains ont bien du mal à s’entendre sur le processus de désignation du candidat à l’élection présidentielle.
Christian Jacob a pris les choses par le bon bout. Travailler sur le contenu d’un programme et seulement après désigner le candidat capable pour le porter. « Mon job est de poser les rails » « Mon mode de fonctionnement, c’est qu’il faut avancer comme un pack. On doit dire "nous" et pas "je", et quand on ne dit pas "nous", il faut dire "LR". Le "je" peut procurer un plaisir égoïste, mais il nous divise. Ceux qui pensent pouvoir jouer une petite équation personnelle se trompent.»
Une phrase que l’opportuniste Bruno Retailleau ferait bien de méditer. Lui qui a voulu devancer tout le monde en déclarant qu’il serait candidat à la primaire en souhaitant ce mode de désignation. Un sondage bidon sur tweeter sans tous les candidats potentiels lui donne un avantage. « Je veux faire valoir mes convictions et ce qui me semble bon pour mon pays. La droite et le centre ne peuvent pas devenir un club de vétérans qui se partagent les derniers postes. » Mais le vétéran Retailleau oublie de dire qu’il est prêt à tout pour sauver la Région des Pays de la Loire (qui peut à nouveau revenir à la gauche) jusqu’à entrevoir un accord avec le Rassemblement National.
Comme l'a souvent exprimé Rachida Dati, ce qui fera la force des Républicains, c’est la fidélité à la famille politique, et aux valeurs. Comme elle l’a fait à Paris Rachida Dati souhaite pour la droite "recréer une dynamique". "On a fait du mimétisme de la gauche, on a vu le résultat, et là, on veut faire du mimétisme de Macron, ça va être pire", déplore-t-elle. "Or, nous avons un électorat, une attente de la part des Français, tant l'exaspération vis-à-vis des politiques menées est forte. À chaque élection, la droite se consolide sur le terrain. La droite peut répondre à cette exaspération avec une dynamique de projet" En plaidant pour la proximité avec les Français, la maire du 7e arrondissement de Paris pourrait effectivement jouer un rôle, en digne héritière de Nicolas Sarkozy.
S’ils veulent exister Les Républicains devront cesser toute forme de tambouille avec la macronie.Ne pas fermer les yeux sur les trahisons. Cesser de soutenir un candidat LREM à Guérande, à Angers ou ailleurs. Leur crédibilité commence là. Cesser d’exclure du parti des militants qui sont allés sur des listes de droites, car les LR soutenaient une liste En Marche.
L’automne sera chaud pour les Républicains, ou ça passe ou ça casse. Les sages du parti vont devoir tenir la maison avec fermeté.
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