Macron s’obstine à vouloir faire passer la réforme des retraites car l’union européenne lui a demandé à plusieurs reprises. Il n’y a pas d’autres raisons et les arguments développés par la majorité ne sont que mensonges.

L’Europe a demandé à Macron par huit fois  des réductions budgétaires en réformant le régime des retraites. Il doit donner des gages aux instances européennes, aux marchés. Il a choisi les réduction de dépenses avec l’assurance chômage, les collectivités locales et les retraites. Les Français ne sont pas responsables de la dette qui s’est envolée sous la présidence de Macron et il est ainsi injuste de vouloir les faire travailler plus.

Le président Macron est très sérieusement contredit par le patron du COR (Conseil d’orientation des retraites) Pierre-Louis Bras :

 «Les dépenses de retraites sont globalement stabilisées et même à très long terme, elles diminuent dans 3 hypothèses sur 4. Dans l’hypothèse la plus défavorable [le gouvernement a retenu la 3e plus défavorable sur les 4,]  elles augmentent sans augmenter de manière très, très importante. "En repoussant l'âge, on fait des économies sur les retraites, mais ça provoque des dépenses ailleurs", a indiqué Pierre-Louis Bras sur LCP, évoquant les dépenses d'invalidité. "Or la particularité de la réforme est que l'âge d'ouverture des droits pour les invalides n'est pas repoussé".

Mais le gouvernement a choisi de faire payer aux salariés les choix de sa politique économique de réduction de la dette qu’il a lui-même creusé. 

Gabriel Attal tente de calmer le jeu dans le Parisien. Le ministre délégué chargé des Comptes publics assure que le gouvernement est ouvert à des «enrichissements» de son texte. Il oublie seulement que le recul de l’âge de la retraite n’est pas négociable.

Les arguments développés par les membres du gouvernement n’ont plus de sens. La réforme ne sert à rien et elle est injuste et Macron serait bien inspiré d’abandonner ce projet. Au contraire, le président à laisser entendre ce matin au conseil des ministres qu’il resterait inflexible sur l’âge de départ à 64 ans.

 Une catastrophe sur le plan politique

En s’obstinant alors que plus de 70% des Français ne veulent pas de cette réforme le président de la république court le risque de grèves et mouvements qui vont se durcir.

Il court le risque d’un blocage complet du pays qui ressemblerait à mai 68.

Quelques députés de la majorité s’interrogent sur la conduite à tenir par rapport à leur électorat. Certains ne voteront pas la réforme comme des moutons. Même avec l’apport de quelques voix LR, il n'est pas certain que le texte obtienne une majorité à l’Assemblée Nationale.  Elisabeth Borne sera alors obligée d’utiliser le 49,3. En prendra-t-elle le risque contre la rue ?

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