Le côté « rebelle » des « Pieds dans le Paf », une association créée à Paris par des étudiants qui protestaient contre la programmation tardive d’émissions « intéressantes », s’est transformé et affiné au fil des années en une structure plus constructive.
Si la signature de cette pétition avait recueilli 50 000 signatures en 1988, le mouvement s’est essoufflé et a repris ses activités sous d’autres formes depuis le début des années 2000, motivé à l’époque, par l’arrivée de la téléréalité (Loft Story).
L’association basée à Saint-Nazaire mène plusieurs actions, mais elle manque de moyens financiers et est en pleine reconstruction après deux années difficiles en raison du départ de son président et de sa trésorière depuis lors remplacés.
Elle semble manquer de bénévoles actifs, seulement 17 personnes étaient présentes à l’assemblée générale qui s’est déroulée samedi matin dans les locaux de la maison de quartier de Méan Penhouet.
Deux axes principaux se sont développés : l’éducation aux médias et la production de courts métrages de fiction. L’action la plus connue du grand public des Pieds dans le Paf est « la semaine sans télé ».
Dans son bilan, la présidente Bénédicte Morin a évoqué les actions menées depuis la dernière AG : participation au forum des associations nazairiennes, la fameuse semaine sans télé avec des projections débats autour des réalisations du cinéaste Pierre Carles, la nuit de l’écrit et de l’image, la semaine de la création audio visuelle. Elle a aussi évoqué des conventions ou des partenariats signés ou en cours avec des structures comme le CCP (Comité Culturel Populaire) de Saint-Nazaire.
« Même si les comptes de l’association sont sains » a déclaré Bénédicte Morin, « il y a des choses à voir ». Certes, outre le vol d’une caravane qui servait à effectuer des animations en extérieur (la caravane paf), l’association ne se retrouve aujourd’hui qu’avec un seul salarié.
L’absence de la trésorière (bénévole) pendant de longs mois rend un peu flou les perspectives d’avenir. Lors de l’assemblée générale, il a été impossible de présenter un prévisionnel. Le budget annuel tourne autour de 80 000 euros, une partie est financée par des subventions, l’autre des recettes générées par des interventions.
Néanmoins, le bilan des actions menées est positif. L’éducation aux médias est l’activité dominante, elle consiste en des séances de décryptages d’émissions de télévision à travers des ateliers. « Il s’agit de comprendre les codes et les enjeux en se mettant toujours dans le rôle du téléspectateur ». La plupart des ateliers sont établis sur un programme qui peut être un dessin animé, une série ou un journal télévisé.
Le dogme des Pieds dans le Paf est de dire que « L’apprentissage des médias doit être une priorité. L’audio visuel a sa grammaire que seuls quelques amateurs éclairés maîtrisent. Comment comprendre les sous entendus de telle image ou de tel son, si l’on ne maîtrise pas le langage ».
On arrive alors à se poser les bonnes questions, quel est le rôle d’un journaliste ou comment est hiérarchisée l’information. Autre exemple, pour la télé réalité genre (Super Nanny), s’agit-il d’une mise en scène ou de la vraie réalité ?
« Ce sont les Canadiens qui ont inventé le challenge d’une semaine sans télé » annonce Julien Paugam, le salarié de l’association. « Nous allons tenter, avec internet et les jeux vidéos de passer à une semaine sans écran ». Cette semaine devrait se dérouler du 30 mars au 6 avril 2012, si elle est maintenue dans le calendrier. En effet, elle demande un gros engagement de l’association pour proposer des activités « parallèles » comme ce fut le cas cette année avec les projections débats.
Production de court-métrage de fiction, documentaire/expérimental art vidéo, magazine, reportage, les productions sont réalisées dans le cadre de Botoù Koad TV, un atelier de création audiovisuel mis en place par les Pieds dans le Paf et le Centre Culturel Populaire à Saint-Nazaire. La production a été riche avec 37 films réalisés. Parallèlement fonctionne un atelier de création vidéo qui est ouvert tous les jeudis à la maison de quartier.
Cette diffusion culturelle se fait dans des bars, campings, centre de loisirs et d’hébergements (Blain, Sucé, Nantes, Saint-Nazaire et La Baule et aussi à travers « des TV Troquets » intitulé désormais « Risques de Projections ».
Aujourd’hui, le conseil d’administration essaye de mobiliser pour continuer à mener ses actions. Mais, prévient Julien Paugam : « Je m’investis depuis 7 ans, je ne continuerais qu’à la condition d’avoir avec moi une équipe forte ». Les idées défendues sont : « Un enjeu de société, on a une place intéressante à prendre ».
« 44 Les pieds dans le Paf » est devenu le seul collectif référent en matière de décryptage audio visuel, « Il faut aller de l’avant et prendre davantage conscience de ce que l’on apporte ».
La « consommation » de télévision par jour et par personne est estimée par l’association à 3 h 30. « No comment ».
Pratique :
44paftv@piedsdanslepaf.org
www.piedsdanslepaf.org
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