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Pays de la Loire : les réactions politiques sur le contrat d'avenir

L’État a présenté les mesures de compensation pour les territoires suite à l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Un réaménagement de l'aéroport de Nantes Atlantique, mais le rallongement de la piste n’est pas tranché.  Des compensations pour les riverains, une amélioration des dessertes ferroviaires et du périphérique nantais et une accélération de la couverture 4G . Le franchissement de la Loire, n’est pas encore d’actualité.

L'essentiel du contrat d'avenir

1. Réaménagement et desserte de l’aéroport Nantes-Atlantique

2. Développer l’accès vers les aéroports parisiens

3. Liaisons ferroviaires avec la Bretagne

4. Accélérer la fluidification du périphérique nantais

5. Contournement ferroviaire des sites industriels de Donges

6. Ligne Nantes-Bordeaux

7. Sauvegarde des lignes fines de desserte

8. Projet alternatif à l’A831 dans le sud-Vendée

9. Investissements autoroutiers

10. Améliorer la RN 171 et RN 165

11. Transfert de la RN 162

12. Gouvernance du Grand port maritime

 

Et aussi l'accompagnement sur les projets suivants

1. Accélérer le déploiement du numérique sur tous les territoires

2. Développer l’économie de la connaissance

3. Accompagner le défi de la transition écologique

Pour Philippe Grosvalet président du conseil départemental c’est « Une copie incomplète et déséquilibrée »

« La présentation du Contrat d’avenir de l’État laisse un sentiment d’inachevé. Alors que l’État avait promis des mesures exemplaires et extraordinaires, 12 mois après, il nous présente une copie incomplète et déséquilibrée.

Évidemment les annonces sur les grandes infrastructures ferroviaires sont une avancée notable que nous saluons. Mais les attentes du territoire sont d’une autre ampleur. Je regrette que l’État n’ait pas assumé ce matin une parole forte pour les populations survolées, renvoyant, encore une fois la décision à plus tard. Qu’en est-il du déplacement des bâtiments publics survolés dont le collège ? Qu’en est-il du fond de compensation promis il y a un an ? Quelle réponse concrète et rapide l’État apporte-t-il aux 60 000 habitants impactés ?

Le contrat présenté hier fixe quelques grands caps pour le temps long. C’est nécessaire et le Département y contribuera dans ses fonctions.

Mais la question de l’avenir proche, du quotidien des populations, reste entière. »

Philippe Grosvalet

 

"Je salue les avancées ...  mais il ne peut s'agir que d'une première étape. L'Etat doit s'engager davantage" . Voilà comment Johanna Rolland a réagi au contrat d'avenir.

La réaction du Rassemblement National du Conseil Régional

"Le Premier ministre, Édouard Philippe, est venu vendredi matin 08 février à Nantes, à l’occasion de la signature du contrat d’avenir liant l'Etat à la région des Pays de la Loire.  Le chef du Gouvernement a prononcé un discours qui ne nous a pas paru à la hauteur des enjeux.

 Les habitants des Pays de la Loire veulent plus d'ambition ! Ils souhaitent que les politiques publiques déployées dans la région concernent un spectre de population beaucoup plus large, dans les territoires ruraux comme urbains, que celui d'une  d’une minorité favorisée habitant les centres urbains et voyageant par avion.

Présents lors du discours ministériel, les élus du Rassemblement national (RN) ont relevé un manque de précision sur les grands enjeux structurants des Pays de la Loire. S'inscrivant dans un horizon de plusieurs décennies, des sujets aussi importants que le Grand port de Nantes-Saint-Nazaire, l’avenir de la centrale thermique de Cordemais, en Loire-Atlantique, où la position du Gouvernement sur le développement de l’éolien en mer sur la façade atlantique, où été peu évoqués, et en tout cas, d'une manière trop imprécise. Par ailleurs, les propos consacrés à l'abandon du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, étaient visiblement dans le but de "passer un peu de pommade apaisante" , à quelques mois des élections européennes, afin d'éviter une sorte de règlement de comptes par les urnes.. Mais il n’a pas été question de l’essentiel.: Nouvel aéroport ou non, notre région a néanmoins un besoin urgent de plusieurs franchissements complémentaires sur l’estuaire de la Loire.comme en amont de Nantes, nécessaires pour fluidifier le trafic routier nord-sud.

         L’ensemble de ces questions n’a été qu'esquissé par le Premier ministre, qui semblait très "sur la réserve" Nous attendions mieux, à l’heure où les habitants de notre région se questionnent de plus en plus sur la légitimité de leurs décideurs, l'actualité des Gilets jaunes en faisant foi.  Gageons qu'ils sauront s'en souvenir en mai, lorsqu'il s'agira de renouveler les députés européens… "   

Jean Goychman

Président du groupe régional RN

La réaction de l’UDB : une occasion manquée

Nil Caouissim UDB
Nil Caouissim UDB

" Le premier ministre vient de signer ce vendredi un "pacte d'accessibilité" et un document appelé "d'action publique partagé" sur la différenciation régionale des politiques publiques. L'ensemble est sans doute destiné à montrer que l'Etat n'oublie pas une région fortement concernée par le mouvement des gilets jaunes, à quelques mois des élections européennes. Mais le contenu des annonces est très loin de répondre aux besoins profonds de la société bretonne. Si quelques points sont dignes d'intérêt et constituent des avancées, d'autres préparent au contraire une aggravation des inégalités territoriales, notamment en ce qui concerne la liaison entre Brest et Quimper à Paris, au détriment de la désserte du territoire par les TER. 

 Entre différenciation en peau de chagrin et service minimum sur la langue bretonne, le bilan de la venue du premier ministre en Bretagne est donc mauvais, avec un fatras incohérent d'annonces allant de l'insuffisant au nocif, dans lequel surnagent quelques mesures intéressantes trop souvent mises au conditionnel. Edouard Philippe démontre une fois de plus en négatif le besoin d'un statut d'autonomie pour la Bretagne. Il y a urgence, car les fractures territoriales et sociales ne feront que s'aggraver tant qu'un pouvoir régional digne de ce nom ne sera pas à même de gouverner dans l'intérêt de tous les territoires de Bretagne."

 Nil Caouissin 

Porte-parole de l'Union Démocratique Bretonne

Christophe Clergeau PS évoque un contrat imprécis

Contrat d’avenir : "des éléments positifs mais l’État n’est pas encore au rendez-vous ! Consensus et autosatisfaction ne sont pas de mise, la Région doit se remobiliser."

"Le Premier Ministre, le Préfet et la Présidente de la Région ont signé ce matin le contrat d’avenir. Lorsque le principe du contrat d’avenir avait été adopté, nous avions souligné qu’il n’était pas assez précis et complet. La présentation faite par le Premier Ministre nous donne raison. Pour nous, le consensus affiché ce matin est artificiel tant les manques sont importants.

Bien entendu, nous ne nions pas que plusieurs avancées existent, comme le soutien renforcé aux projets en faveur de l’industrie du futur et de la santé de demain, le nouveau mode de signalisation ferroviaire permettant de faire circuler plus de trains ou encore les investissements pour le barreau sud en Île-de-France.

La priorité absolue, pour nous, est d’avancer rapidement sur l’amélioration de l’aéroport actuel et la préparation de son avenir, et de répondre aux attentes aux communes et des populations directement impactées. Or, les travaux qui devaient être réalisés par Vinci ne sont ni chiffrés, ni programmés. Le flou est total sur la stratégie d’avenir pour la plateforme. Aucun objectif précis n’est fixé pour la desserte de l’aéroport et surtout, le contrat d’avenir ne fait aucune mention de Saint Aignan de Grandlieu, Rezé et Bouguenais, principales communes touchées. De manière incompréhensible, l’État est incapable de fixer le niveau de dotation nécessaire pour le fond de compensation destiné aux riverains, aux entreprises et aux équipements publics, alors que les maires du territoire lui ont communiqué depuis longtemps les informations nécessaires.

Ce contrat d’avenir est peut-être une étape utile, mais en aucun cas un aboutissement. L’autosatisfaction généralisée qui prévalait ce matin est inappropriée. Ce qui domine, c’est le flou des engagements pris et l’absence de réponse concrète pour les enjeux spécifiques de Nantes Atlantique et du Sud-Loire. Ces points ont été douloureusement absents dans l’expression de la Présidente de la Région ce matin. Elle doit sans tarder se remettre au travail et remettre la pression sur le Gouvernement."

Christophe CLERGEAU

09/02/2019 | 0 commentaire
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