Le premier tournoi de Grand Chelem de tennis de la saison est tristement célèbre pour mettre les joueurs et joueuses à rude épreuve. Avec des températures avoisinant souvent les 35-40°C sur les courts de Melbourne, les conditions de l’Open d’Australie peuvent parfois être dangereuses pour les participants.

moerschy ©

La chaleur peut s’avérer un véritable handicap pour les athlètes de haut niveau. En jouant de nombreuses heures sous une température élevée, les tennismen et tenniswomen sont ralentis dans leurs efforts. En effet, plus les degrés grimpent sur le thermomètre, plus les sportifs ressentent les effets négatifs de la déshydratation et de l’hyperthermie. Le plus souvent, ils se manifestent sous la forme de crampes à répétition ou de fatigue musculaire, rendant beaucoup plus difficile la répétition d’un effort de haute intensité de manière prolongée. 

Les parties ont beau être entrecoupées de quelques minutes à plusieurs reprises pour permettre aux athlètes de se réhydrater et de s’alimenter en barres énergétiques ou fruits, parfois ces coupures ne suffisent pas à combler l’énergie puisée en grande quantité dans les muscles lorsque le corps est en hyperthermie. Comme le rappelle le quotidien sportif l’Équipe, en 2014, une série de malaises avaient eu lieu sur les courts australiens : le Canadien Frank Dancevic s’était évanoui pendant sa partie, et la Slovène Blaz Kavcic avait été hospitalisée au terme de sa rencontre. Pour couronner le tout, les températures élevées au-delà des 40°C de la dernière édition avaient même été accompagnées d’une pollution de l’air en raison des incendies qui ont décimé le pays. La Slovène Dalila Jakupovic a été contrainte à l’abandon en plein match, ne parvenant plus à respirer correctement. 


Plusieurs grands joueurs et joueuses avaient fait connaître leur mécontentement concernant les conditions dans lesquelles ils devaient disputer ce tournoi. Le tenant du titre, Novak Djokovic en fait partie. L’actuel numéro 1 mondial est annoncé comme favori pour remporter à nouveau la compétition selon le site Betway de paris sportifs avec une cote de 2.20 le 4 février. Mais le Serbe a, par le passé, longuement critiqué les conditions difficiles de ce grand chelem de tennis, qu’il a pourtant remporté à huit reprises. Le discours n’est toutefois pas unanime chez tous les grands joueurs. Le site internet Eurosport mentionne par exemple qu’en 2018, Grigor Dimitrov ou Roger Federer faisaient partie de ceux qui estimaient que les athlètes devaient être capables de pousser leurs limites et savoir jouer dans toutes les conditions, même les plus extrêmes.

En 2019, l’organisation de l’Open d’Australie a enfin pris la décision de mettre en place une échelle de mesure de la chaleur et de l’humidité, nommée « heat stress scale » (« échelle de stress thermique »). Elle impose une coupure de 10 minutes (au bout de deux sets chez les dames et trois chez les messieurs) si le niveau quatre, soit l’avant-dernier niveau de l'échelle, est atteint. Le cas extrême du cinquième degré forcerait les organisateurs à interrompre la rencontre.

L’édition 2021 de l’Open d’Australie aura lieu du 8 au 21 février. Avec un peu de chance, les températures prévues à Melbourne pour ces prochains jours ne devraient, normalement, pas dépasser les 28°C.

Laisser un commentaire

Commentaires

Réseau média web

Liens utiles

Twitter