Les opposants au projet d'aéroport relancent leur mouvement ce vendredi avec un Festi-ZAD, trois jours de musique sous chapiteaux. Plus de 8000 personnes ont annoncé sur Facebook leur intention de s'y rendre.
Après la grande mobilisation de mi-novembre, (entre 13.000 et 40 000 manifestants converger sur le site), les anticapitalistes de la Zone d'aménagement différé (ZAD) ont fait parler d'eux lors des heurts les gendarmes chargés de les expulser. Les deux jeunes fugueuses, maintenant rentrées chez elles n'a pas forcément donné une bonne image du mouvement. Les opposants veulent reprendre l'initiative dans leur communication : l'Acipa, la principale association d'opposants au projet, vient d'annoncer une chaîne humaine pour le 11 mai et un autre festival musical les 3 et 4 août.
« Nous travaillons à ce que la mobilisation soit de plus en plus importante », a confié Julien Durand, porte-parole de l'Acipa à l'AFP.
Le gouvernement a annoncé fin novembre un report de six mois des opérations de défrichage, les bûcherons ne pourront revenir qu'en juillet-août. « Ce sera l'été, il y aura plein de gens qui pourront être libres pour venir nous soutenir », espère une jeune femme sur le site.
Pour José Bové « Il y aura plusieurs dizaines de milliers de personnes, ce sera un camping permanent. Si l'Etat décide de passer en force, ce sera très difficile à gérer ». l'uro député écologiste, voit mal comment les pouvoirs publics pourront justifier la présence pendant des mois de milliers de CRS sur place.
Jean-Marc Ayrault, en première ligne (ancien député-maire de Nantes et fervent partisan de l'aéroport), a mis en place une commission de dialogue qui a entamé ses auditions juste avant Noël et devra rendre un rapport fin mars. Mais le gouvernement a exclu que cette commission puisse retoquer le projet dans son ensemble et certains opposants comme l'Acipa ont décidé de boycotter ses travaux. « La commission, c'est une blague », « Ca va mettre l'Etat en position de vouloir passer en force » dit une opposante.
L'ensemble des élus PS et UMP de la région, campent sur des positions les positions tout aussi tranchées. « Ce n'est ni la violence ni des hurlements qui décident à la place de l'application du droit que le suffrage universel est seul à donner », plaide Jacques Auxiette, président PS du Conseil régional des Pays de la Loire. Il dénonce la présence de « professionnels de la guérilla venus d'Europe et d'ailleurs ». « On doit être capables de faire des grands projets en France », argumente-t-il.
Pour le groupe Vinci, concessionnaire du projet, un retard dans l'ouverture de l'infrastructure, prévue en 2017 n'est plus à exclure, pour un coût qui dépasse 550 millions d'euros. Les travaux démarreraient aux mieux le deuxième semestre 2014.
Afin de les retarder, les opposants multiplient les recours juridiques.Celui concernant à la loi sur l'eau, doit être tranché en mai par les institutions européennes. « On va faire en sorte que petit à petit, l'esprit d'un moratoire se mette en place », résume le porte-parole de l'Acipa.
Selon José Bové, le rapport de la commission du dialogue pourrait permettre au gouvernement de se sortir du dilemme sans se déjuger, si les sages reconnaissent que le projet n'est pas viable économiquement. « 2013 pourrait être la fin de ce projet inutile et imposé », espère-t-il.
www.media-web.fr : Flux RSS | Newsletter | Favoris | Plan du site | Liens | Contact
Réseau Media Web :
Saint Nazaire | Pornichet | La Baule | Le Pouliguen | Le Croisic | Guérande | La Turballe | Saint Brevin | Angers | Nantes | Brest