www.media-web.fr

Notre-Dame-des-Landes : Pour Patrick Mareschal l’aéroport a toute sa place dans une Bretagne réunie

Selon l’ancien président du conseil général de Loire-Atlantique, la réforme territoriale est une chance pour relancer le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, actuellement au point mort.

Le farouche partisan de la réunification de la Bretagne – et de l’aéroport – pense que le projet peut être la pierre angulaire d’une Bretagne réunie. Ce qui est assez paradoxal puisque Notre-Dame des Landes était vue par ses parrains – Auxiette et Ayrault – comme le projet fondateur d’un Grand Ouest à taille européenne dans lequel la Bretagne aurait disparu corps et biens.
 
« Je suis absolument pour la réalisation de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, qui est nécessaire à la Bretagne. Certes, l’opposition sur le terrain est active, mais elle est marginale ».
Seulement, elle a pour l’instant gagné la bataille de la communication : « elle a réussi à faire croire à la société que la réalisation de l’aéroport causerait un problème écologique fondamental ». Et une dépense à fonds perdus peut-être malvenue alors que la crise fait rage, y compris en Loire-Atlantique.

Dans la lignée de Gourvennec et du plan routier breton

Pour lui, l’aéroport a « toute sa place dans l’histoire de la Bretagne, pendant laquelle les Bretons se sont toujours battus pour des infrastructures qui les désenclavent, les tarifs ferroviaires du temps de Gourvennec, le plan routier breton ». Une allusion aux révoltes paysannes.http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1962_num_12_3_403387  de 1960-62, qui ont abouti notamment à la construction des 2X2 voies gratuites qui font le tour de la Bretagne historique, et la relient au réseau autoroutier national, le gouvernement ayant fait siennes les propositions du CELIB, comité d’étude et de liaison des intérêts bretons, qui réunissait élus, entrepreneurs, leaders syndicaux et chefs d’entreprise soucieux de propulser la Bretagne dans la modernité. Mais aussi à la « bataille du rail » qui a opposé légumiers du Léon et SNCF en 1962 et aux tensions autour de la mise en eau profonde du port de Roscoff http://www.lefigaro.fr/emploi/2006/09/18/01010-20060918ARTWWW90430-alexis_gourvennec_paysan_directeur_general.php finalement accordée à la SNCF et dont l’une des conséquences a été la création de la Brittany Ferries.
 
Il invite à privilégier la modernité : « l’aéroport de Nantes n’a pas d’avenir ; certes, à Genève, San Diego et ailleurs il y a moins de place disponible et plus de passagers accueillis, mais eux ne peuvent pas faire autrement. Nous si, et le nouvel aéroport sera plus économe en énergie ». Il y a aussi pour lui une dimension écologique : « plutôt que de pousser les gens à construire des maisons à 30 km de la ville et y laisser l’aéroport, mieux vaut avoir des capacités de logement dans la ville et l’aéroport plus loin ». Il récuse ainsi l’argument avancé par les militants écologistes d’une augmentation d’émissions de CO² faite par les avions en lui opposant l’économie de celles qui ne seront pas faites par les gens qui ne se logeront pas à des kilomètres des métropoles nantaise et nazairienne – selon les partisans du projet, 1600 logements pourraient être construits et accueillir 5 à 7000 personnes sur l’emprise de l’actuel aéroport et à ses abords.

Dépasser le fantôme de l’Ayrault-port

Le principal écueil qui se dresse devant le projet, selon l’ex-président du Conseil Général, est « la faiblesse insigne du pouvoir politique. Hollande a dit, surtout pas de vagues. Pas avant les présidentielles et législatives, on peut comprendre, puis les municipales, et de fil en aiguille même les plus intéressés pour des raisons culturelles et économiques se découragent ». Il faut maintenant pour lui dépasser le spectre de l’Ayrault-port, du projet attaché à la grandeur et à la décadence politique de l’ex-Premier Ministre. « Toutes les collectivités locales bretonnes sont attachées à cet aéroport, l’ont voté et soutenu. L’intérêt de tous les Bretons en matière d’aménagement du territoire, c’est d’avoir un vrai grand aéroport à vocation internationale. C’est important de faire aboutir le projet si on veut que la Bretagne – réunifiée – ait un avenir ».
 

07/06/2014 | 4 commentaires
Article précédent : « Notre-Dame des Landes : Dominique Bussereau et Jacques Bankir »
Article suivant : « Notre-Dame-des-Landes : Aquabio chassé du site »

Vos commentaires

#1 - Le 09 juin 2014 à 20h40 par flying frog, Nantes
Pauvre M.MARESCHAL!
Il faut lui expliquer plusieurs choses:
1/ Qu'une entreprise même très profitable de 50 millions d'euros de CA ne peut investir plus d'un milliard d'euros ! mais il ne sait pas ce que c'est qu'une entreprise....
2/ Que le contribuable ne financera pas le déficit de cette entreprise, car il en a RAS LE BOL de payer les conneries des élus
3/ que le contribuable ne financera pas les deux milliards d'euros du TGV Rennes Nantes via NDDL, même si M. MARESCHAL y tient beaucoup. Ce projet délirant est disqualifié par RFF
4/ Que personne n'est d'accord avec M.MARESCHAL pour claquer 200 millions d'euros dans le tram train qui desservira NDDL. Sans parler des déficits annuels!
5/ Qu'il y a des infrastructures utiles, et d'autres qui ne servent à rien
à Nantes dans la deuxième catégorie, le Canal de la Martinière, qui a ruiné la ville de Nantes pour de nombreuses années, et n'a pratiquement jamais servi à rien.
Pour le futur, il ne manque pas de travaux utiles à TOUTE LA POPULATION et non à une minorité de voyageurs aériens
M.MARESCHAL çà vous arrive de prendre la rocade, saturée à année longue?
çà vous arrive d'utiliser notre belle gare des années 60 nettement plus saturée que notre aéroport actuel, et indigne de notre ville?
trouvez vous que notre CHU soit équipé pour les médecines ambulatoires actuelles, que les urgences sont correctement dimensionnées?
M.MARESCHAL je vous rappelle que NANTES ATLANTIQUE est très apprécié par les compagnies aériennes, qui l'ont élu meilleur aéroport européen en 2012, notamment pour sa compétitivité!
NDDL plombé par une dette pharaonique ne sera JAMAIS compétitif!
Les low costs iront vers d'autres aéroports, moins couteux....
#2 - Le 10 juin 2014 à 09h11 par Pegasus
Est-il prévu que l'aéroport de Rennes Saint Jacques ferme si l'aéroport NDDL se faisait ? On en entend moins parler.
Quand M. Mareschal dit que Nantes Atlantique n’a pas d’avenir, il semble que ce monsieur oublie ce qu’est un aéroport moderne. Une modernisation de Nantes Atlantique permettrait un raccordement de l’aéroport sur le réseau tramway nantais et à moindre cout, c’est-à-dire une liaison rapide à fréquence élevée vers le centre-ville qui n’a rien à voir avec un hypothétique tram train à fréquence faible. C’est sûr que cela n’arrangerais pas les affaires de Vinci qui engrangent des bénéfices très importants grâce aux parkings.
Dans toute cette affaire, il y a des intérêts financiers énormes et les ce n’est pas sûr que ce sont les intérêts des usagers qui prévalent.
#3 - Le 20 juin 2014 à 23h31 par gradlon
Oui, Pegasus et Fluing frog : des intérêts financiers énormes et ce ne sont pas lmes intérêts des usagers qui prévalent, qui plus est, cette minorité de passagers aériens !
Si nous étions dans une vraie démocratie, ce ne serait pas constamment des politiciens qui décideraient de questions importantes et coûteuses à la place de toute la population et des contribuables !
A quand des débats publics, des informations contradictoires, et des ...référendums ???
#4 - Le 21 juin 2014 à 11h25 par Atchoum
*******MODERATEUR*********

Laisser un commentaire

*

*

*

*

Les champs marqués d'une étoile sont obligatoires

Media Web Agence de presse et marketing Images & Idées Média-Web Avenue de l’Université 24 CH-1005 Lausanne
www.media-web.fr  |   Nous contacter