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Notre-Dame-des-Landes la voiture RTL dégradée par des manifestants

La presse était sous surveillance, ce matin à Notre-Dames-des-Landes. Les organisateurs avaient donné des consignes aux journalistes, leur demandant de s'identifier par des brassards. Par ailleurs, des manifestants s’en sont pris à la voiture de notre confrère RTL à coups de pieds sur la carrosserie.
Notre Dame des Landes La voiture RTL dégradée par des manifestants
Notre Dame des Landes La voiture RTL dégradée par des manifestants

Le  collectif ZAD avait publié le communiqué suivant  avant le rassemblement à Notre-Dame des-Landes :

« Les journalistes voulant couvrir la manifestation sont convié-e-s à s'y rendre afin d’y poser des questions, d’obtenir les informations pratiques de la journée et le brassard presse qui permettra de les identifier.

Pendant la manifestation la priorité doit rester au bien-être des manifestant-e-s. Il est demandé aux journalistes de rester clairement identifiables et discret-e-s. Vous devez être conscient-e-s que de nombreuses personnes ne souhaitent pas être filmées ou photographiées. Merci de respecter cela et de demander systématiquement l'autorisation avant de prendre des images. »


On notait par ailleurs sur le parking où s'étaient garés les véhicules de plusieurs radios et télévisions « manipulation ».


Ces actes et  propos sont inacceptables. Les manifestants veulent faire connaître leurs revendications et utilisent la presse. Quand ils manifestent, ils doivent  s'attendre à être photographiés ou filmés. Manifester est un acte responsable. Pourquoi la presse devrait-elle être insidieusement empêchée de travailler ? Nous avons rencontré une militante et  lui avons demandé la permission de la photographier car son accoutrement était très créatif, réponse « vous êtes de quelle presse ? La presse du grand capital ?  OK parce que c’est vous ! ».

On notera d'ailleurs que plusieurs journalistes ont refusé de porter « le brassard jaune ».

Si la presse était solidaire, à compter de ce soir, elle ne dirait plus un mot sur Notre-Dame-des-Landes.


 

Auteur : JBR | 17/11/2012 | 5 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 17 novembre 2012 à 18h37 par Christophe, Saint LÔ
Je soutiens les manifestants, mais par contre, s'en prendre à la presse, je ne vois pas l'intérêt.
#2 - Le 19 novembre 2012 à 12h01 par Fliecx, BrianÇon
"Si la presse était solidaire, à compter de ce soir, elle ne dirait plus un mot sur Notre-Dame-des-Landes."

Si je ne me trompe, la presse ne s'est pas précipitée lors des expulsions du mois d'octobre. La couverture des évènements est restée confidentielle, on peut même parler d'omerta des médias de masse. Pour le coup, il y a eu solidarité !
Curieusement elle se précipite au premier incident, tire des conclusions et désigne des coupables avant l'enquête officielle. Une voiture brûlée, voilà du sensationnel!
Le parti pris et le manque de rigueur du peu articles précédents ne peut qu'inciter à la méfiance les zadistes. Le détournement des images et des prises de paroles est aussi la marque de fabrique des mass-médias.
On se souviendra du traitement des émeutes de 2005. On se souviendra aussi de TF1 qui a livré les visages des Contis lors du "saccage" de la préfecture.
Chers médias, souffrez de ne pas être forcément bienvenus, vous dénoncez les méthodes des Zadistes, interrogez-vous sur les votres !
Alors oui, la dégradation d'un véhicule est regrettable, mais comprenez aussi la colère des opposants et des citoyens lorsqu'ils entendent et voient vos sujets orientés, tronqués, caricaturaux, reprenant tous en coeur le même point de vue, les mêmes mots, la même dépêche de l'AFP.
A quand le pluralisme dans les médias ?
La carte de journaliste n'exonère pas le journaliste de faire son travail objectivement, et vu ce qu'on voit ce qu'on lit et ce qu'on entend, elle ne signifie plus grand chose sauf peut-être l'appartenance à une caste.
Les médias alternatifs ont bien été accueillis me semble t'il ?
#3 - Le 19 novembre 2012 à 18h22 par Aub
Bonjour,
présente à Notre dame lors de cette manifestation, je tiens à préciser que cette voiture rouge coupé RTL était quasi-toute seule garer sur le passage du défilé, dans l'unique rue du village que l'on empruntait et je me demande donc si elle n'était pas là pour faire de la PROVOCATION????! C'est LOUCHE tout ça ou bien ça manquait de BON SENS de la part du propriétaire! Quand je suis passé à côté, tous les gens autour de moi le soulignaient que c'était de la provoc! Cette voiture faisait tache dans ce paysage alliant la simplicité, le naturel...
Pourquoi était-elle garer là? Pourquoi une telle voiture ici?
Je tiens à dire que cette manifestation a été magnifique car solidaire, "évènement qui a su allier succès populaire et indépendance absolue – une gageure que bien des concurrents pourraient lui envier" note lesinrocks (et oui il n'y avait pas de pub Mr les journalistes...) et extrêmement pacifique, le tout dans la bonne humeur mis à part cette unique dégradation de voiture.
En tout cas, je ne cautionne pas les actes violents mais je trouve votre article très orienté et subjectif; ne mettant en avant que le côté matériel et vos RESSENTIMENTS oubliant totalement la cause de la lutte de NDDL (projet inutile, couteux, climaticide), ce que vivent les zadistes qui se battent chaque jour contre les CRS et cette grande démonstration de SOLIDARITE par ces "manifestivaliers" de tous profils et de tous âges.
Bonne réflexion...
#4 - Le 21 novembre 2012 à 12h13 par FORESTIER Catherine, Saint-lÔ
La presse a toujours tort

Si la presse ne couvre pas un événement, elle a tort (elle fait fi des préoccupations du peuple).

Si la presse couvre l'événement, elle le couvrira forcément mal aux yeux des militants (presse bourgeoise à la solde du grand capital). Elle risque même de se faire prendre à partie, comme à Notre-Dames-des-Landes. Et priée de s'orner d'un brassard jaune (la couleur choisie n'est pas innocente) pour bien se désigner à l'hostilité des militants.

Cela me rappelle les années 1980, quand les journalistes qui se rendaient à une conférence de presse de Jean-Marie Le Pen étaient sommés de mettre à leur boutonnière l'insigne du Front, sinon ils restaient dehors… Si mes souvenirs sont exacts, aucun rédacteur en chef n'a rappelé son journaliste soumis à cette pression honteuse.

L'endroit où se passe une manif en plain air est un endroit public, où ne se rendent que ceux qui entendent affirmer une opinion. Aucun manifestant n'a le droit de s'opposer à ce que sa photo soit reproduite dans la presse.

RTL n'est pas un service public, et peut parfaitement choisir les sujets que ses rédacteurs souhaitent - ou non - traiter. Si demain plus aucun journal ou radio ou télé ne couvrait les manifs, gageons que les organisateurs le regretteraient !
#5 - Le 05 janvier 2013 à 12h31 par G. Orwell
Bien fait pour ces connards. Vous agissez comme des flics, souffrez d'être caillassés en tant que tels.

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