Le bourg de Notre-Dame-des-Landes est presque désert ce lundi après midi. Quatre personnes sont présentes à la permanence. Au carrefour des Ardillères, barrage de gendarmes : contrôle plutôt décontracté, mais il faut tout de même ouvrir les coffres pour certaines voitures. Les forces de l'ordre seront-elles là toute la nuit et demain ? « si ce n'est pas nous, ce sont les collègues qui vont arriver, mais oui cette nuit et demain il y a toujours un escadron ». Ils ne dorment pas sur place, « sur Nantes ou dans les environs ». Un peu plus loin, nouveau contrôle, proche des barricades qui ferment l'accès vers les cabanes.
Les gendarmes sont plus nombreux, les échanges avec les opposants à l'aéroport sont tendus, « ben oui, surtout quand on leur jette des cailloux ». « Des avions de chasse sont passés très bas, pour bien nous assourdir ». « Ils contrôlent systématiquement nos identités».
Combien sont-ils au total à passer Noël dans les bois ?
« On ne sait pas, c'est variable, il y a plusieurs lieux, beaucoup sont rentrés dans leur famille aujourd'hui et reviendront demain soir, mais ils y en a d'autres qui sont arrivés ». Ils viennent de Redon, de Brest, des Cévennes, d'Espagne. « Nous, on est là, mais il y en a plein d'autres ailleurs, loin, qui soutiennent, le mouvement s'étend». Les garçons semblent plus nombreux que les filles.
Politiquement qui sont-ils ?
« Ici, il y a des anarchistes, des écologistes, des collectifs … Des... On ne sait pas... On s'en fout, des drapeaux, on n'en veut pas ... On ne veut pas de cet aéroport c'est tout ». La plupart sont très méfiants à l'égard de la presse.
Ils font quoi ?
Ils organisent la vie des camps, ils débattent « de tout, de politique, de liberté, du sexisme ». « C'est fou ce qu'on vit ici, de partage, d'amitié, de communauté, c'est une vraie expérience ». Le Larzac ? « Bien sûr, ça nous parle, ça nous fait plaisir quand on rapproche les deux mouvements, comme le refus du nucléaire, Plogoff... »
Pensez-vous que les gendarmes vont revenir ces jours-ci ?
«Demain peut-être pas, mais entre Noël et premier janvier possible, faut s'y attendre, surtout le matin de bonne heure...»
Combien de temps, comptent-ils rester ?
Quelques-uns doivent repartir « y a les partiels, ici c'est pas facile de réviser, mais on revient après », d'autres « la boite a fermé pour les fêtes alors je suis venu ». « Moi je suis artisan, à mon compte, je viens le samedi et dimanche d'habitude, là je vais rester quelques jours».Un autre « j'ai pas de boulot, j'ai pas de maison, je reste ».
Que feront-ils ce soir de Noël?
Certains ont fait un sapin de Noël, dans le coin d'un abri.
« On se sait pas, on n'a rien prévu de particulier», « je vais appeler mes parents » un autre sourit « pas sûr qu'on soit livré de caviar ».
Côté gendarmes, le réveillon aussi s'annonce calme : « ici ou ailleurs, ça ne change pas grand-chose ».
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