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Nicolas Sarkozy appelle les Républicains à l'unité.

Le président de l'UMP dans un message sur Facebook s'adresse aux Républicains en leur demandant de ne pas "être obsédés trop tôt par la primaire" visait-il François Fillon et Alain Jupé déjà en campagne.

Le texte de Nicolas Sarkozy :

Chers amis,



Il y a un an, je m’adressais à vous pour vous faire part de ma volonté de m’engager à nouveau dans la vie politique.

Lorsque j’ai décidé de me présenter à l’élection pour la Présidence de notre famille politique, j’ai affirmé ma volonté de la transformer en profondeur, afin de donner à la France la perspective d’une alternative politique crédible.

Cette transformation est aujourd’hui largement initiée. Je souhaite remercier tous ceux qui y ont participé. En moins d’un an, nous avons su renforcer notre unité, en faisant l’effort d’apaiser nos tensions internes. Nous avons créé « les Républicains ». Nous sommes en train de construire un mouvement politique moderne, adapté dans ses pratiques à notre époque, et qui laisse toute sa place à l’expression militante et citoyenne.

Au nom de l’unité, j’ai souhaité que notre formation politique soit dotée d’une direction composée de toutes les sensibilités. Cette nouvelle équipe a pris des décisions rapides et concrètes, en adoptant le principe et les modalités du choix d’un candidat unique des Républicains pour la prochaine élection présidentielle.

Signe de notre force retrouvée, nous avons reconquis de nombreux départements lors des élections de mars dernier, et sommes redevenus la première formation politique de France. J’ai la conviction que ce changement opéré au niveau local est la première étape d’une alternance que rien ne doit arrêter.

Beaucoup reste à faire sur ce chemin de l’alternance. Nous ne la réussirons qu’en continuant à en préparer le succès collectivement. Les élections primaires auront lieu à la fin de 2016. Les Français ne comprendraient pas que nous leur donnions le sentiment d’être obsédés trop tôt par cette échéance. Si nous avons fait le choix d’organiser dans la clarté cette procédure, c’est pour éviter une confrontation interne permanente.

Les prochains mois doivent donc être consacrés à trois objectifs essentiels. 

Le premier sera de consolider notre unité et d’affirmer plus fortement notre volonté de rassembler les Français. Nous devons préserver à tout prix cette unité retrouvée. Ce sera mon premier combat car il est la condition incontournable de l’alternance.

La division est aujourd’hui la marque de fabrique de nos opposants.

Elle est celle des socialistes, qui affichent chaque jour leurs querelles, leurs oppositions, leurs luttes internes. Leurs contradictions permanentes sont la source de tous les mensonges. C‘est le triste spectacle chaque fin d’été d’une majorité sans cap, sans chef, sans cohérence, minée par le mensonge originel de la campagne présidentielle de 2012.

Elle est celle du Front National, englué dans la guerre de tranchées entre un père et sa fille, les états d’âme de la petite-fille, les règlements de compte entre lieutenants des deux camps.

La France est dans une situation trop grave pour s’épuiser dans des affrontements internes stériles. Rien ne devra empêcher la compétition naturelle qui départagera démocratiquement, le moment venu, les candidats de la droite et du centre. Mais elle devra se faire avec cette volonté de ne jamais mettre en péril cette exigence d’unité.

Mon deuxième objectif sera d’engager la reconquête des régions perdues par notre famille politique depuis 2004. Aujourd’hui, les Républicains et le centre sont absents de la gestion de la quasi-totalité des régions de France. Comme nous l’avons fait lors des élections départementales, il nous faut convaincre les Français que la marche vers l’alternance passe par une meilleure gestion des régions aujourd’hui gouvernées par la gauche, abîmées depuis plus de dix ans par les mêmes réflexes que ceux installés depuis trois ans au sommet de l’Etat : perte de contrôle de la dépense, fiscalité galopante, absence de cap et de vision. Nous devons nous mobiliser dans les semaines qui viennent pour aider nos candidats à l’emporter dans le plus grand nombre possible de régions. Je veux remercier tous ceux qui, dans notre famille et chez nos amis centristes, ont accepté de faire l’effort de listes unitaires. Partout en France, c’est une droite et un centre unis qui se présenteront aux suffrages des Français.

Notre troisième objectif doit être de bâtir, dans les mois qui viennent, un projet commun, celui qui sera le fondement de notre crédibilité politique au moment de l’élection présidentielle de 2017.

Bien sûr, les ambitions des candidats déjà déclarés à l’élection primaire sont légitimes. Ce sont des contributions utiles et précieuses qui ont toute leur place au sein des Républicains.

Mais nous devons veiller à ce que, quel que soit le candidat qui gagnera les Primaires, notre famille politique affiche une position commune sur un ensemble de sujets essentiels. Chaque candidat pourra choisir d’aller plus loin sur tel ou tel point. Mais nos électeurs attendent que nous nous rassemblions sur les sujets de fond, avant d’aborder les questions de personnes. Nous avons des valeurs communes qui nous portent. Personne ne comprendrait qu’elles ne trouvent pas à s’appliquer sur un socle commun.

Il y aujourd'hui une nouvelle pensée unique qui voudrait nous dicter les débats qui seraient acceptables et ceux qui ne le seraient pas, les propositions qu'on peut entendre et celles qui n'ont pas leur place dans le débat.

La nouvelle pensée unique a comme moteur le déni de réalité. 
La nouvelle pensée unique a comme premier adversaire le parler vrai.
La nouvelle pensée unique a comme premier porte-parole la gauche au pouvoir.

Nous devons la combattre parce qu’elle fait le jeu des extrêmes. Nous devons la rejeter parce qu’elle nourrit l’immobilisme. Nous devons la contester parce qu’elle éloigne chaque jour un peu plus les Français de la politique.

Cette nouvelle pensée unique, c'est celle qui veut faire croire aux Français que la reprise est là. C’est celle qui nous interdit de dire que le système social français est à bout de souffle, alors que les Français sont écrasés d’impôts, de charges, de normes, de contraintes. Celle qui a érigé les 35 heures en totem, refuse de parler de la logique des droits et des devoirs, conteste le mot même d’assistanat. Celle qui ne veut pas reconnaître que l’Ecole de la République régresse. C'est celle qui nous fait le procès de la récupération politique lorsque nous essayons de réfléchir à la question de l'immigration, alors que l’Europe est confrontée à l’une des plus grandes vagues migratoires depuis la Seconde Guerre mondiale. C'est celle qui laisse à penser que l'insécurité et la délinquance ont baissé en France. Celle qui fait croire aux citoyens qu’on ne peut aller plus loin dans la lutte contre le terrorisme. Celle qui voudrait nous interdire de parler de notre identité, de nos valeurs, alors que nos compatriotes ont si souvent le sentiment qu’elles ne sont plus respectées.

Je veux que notre famille politique apporte dans les mois qui viennent des réponses fortes et audacieuses.

Il nous faudra enfin réfléchir à la manière dont sera mis en œuvre notre projet. C’est un enjeu majeur, parce que la France est trop souvent confrontée aux conservatismes, aux blocages, aux résistances au changement. C’est le grand défi : la République de la confiance qui tiendra ce qui a été promis.

Ce n’est qu’au prix d’un effort collectif de lucidité et d’imagination que nous parviendrons à créer un choc de confiance durable auprès de tous les Français. Notre devoir comme première force politique de France c’est de parler à tous, sans exclusive, sans a priori.

Je m’adresserai dans les mois qui viennent à tous les Français. Je le ferai à ma manière, libre. Mon premier engagement c’est celui d’une démarche de vérité, sur le passé comme sur l’avenir, sincère, sans esprit de revanche, au service de la France.

02/09/2015 | 3 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 02 septembre 2015 à 18h20 par Républicain, Brest
Que Sarkozy commence par montrer l’exemple car selon "le Canard enchaîné", Nicolas Sarkozy fait preuve d’une grande créativité quand il s’agit d’affubler ses camarades de l'ex-UMP de surnoms.
« Qui ne m’aime pas ? Les bobos de droite, ceux qui ne comprennent rien à la vie des gens. Moi je suis le seul, à droite, à avoir une expérience présidentielle, j’ai du sens politique, de la volonté et des couilles ». Avant d’identifier plus clairement ceux qu’il vise : « Ce n’est pas papy Juppé, bébé Bruno ou l’autre eunuque (François Fillon) qui vont en être capables. Donc pour les primaires, la messe est dite. »
#2 - Le 04 septembre 2015 à 11h46 par Beber, Saint Brevin
Après un premier mandat catastrophique, à l'échéance suivante il a mené la droite à l'échec.
On ne va quand même pas miser à nouveau sur lui.
#3 - Le 07 septembre 2015 à 09h13 par soizick, La Turballe
il a raison de dire ça. On se demande pourquoi il ne fait pas ce qu'il dit et qu'il attaque bassement ses adversaires pour la primaire

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