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Naufrage au large de la Bretagne, Robin des Bois porte plainte au tribunal de Brest

Robin des Bois porte plainte auprès du Tribunal de Grande Instance de Brest pour pollution des eaux et abandon de déchets. Pour l’association, Maersk, continue à vider ses poubelles au large de la Bretagne. De son côté Ségolène Royal a demandé une enquête.
Le Maersk Battler
Le Maersk Battler

Les Maersk Shipper et Maersk Searcher, voués à la démolition, sont au fond de l'eau au large de la Bretagne dans la Zone économique Exclusive de la France. Ils ont coulé dans la nuit du 21 au 22 décembre 2016.  Ils étaient en remorque du Maersk Battler lui aussi voué à la démolition. Les trois remorqueurs ravitailleurs pour plateformes offshore venaient du Danemark, ils battaient pavillon danois, ils appartiennent à Maersk, 1ère compagnie maritime mondiale.

Ce remorquage à risque en plein hiver depuis la mer du Nord jusqu'en Méditerranée orientale en passant par le golfe de Gascogne et le détroit de Gibraltar aurait pu et aurait dû être évité. D'ailleurs, le 19 décembre, la Commission Européenne a publié une liste des chantiers agréés pour la démolition dans les pays membres. Cette liste mentionne les chantiers de Grenaa et d'Esbjerg au Danemark et de Gand en Belgique. A la Casse, le bulletin trimestriel de Robin des Bois sur la démolition des navires dans le monde a effectivement constaté que de nombreux navires de la taille des Maersk Shipper et Maersk Searcher ont été démolis dans ces chantiers depuis plusieurs années. C'est pour des raisons financières que Maersk expédie ses navires en fin de vie en Turquie, en Inde, en Chine ou au Bangladesh. Les chantiers de démolition y achètent les navires à ferrailler 2 à 3 fois plus cher qu'en Europe. Les 2 navires naufragés pèsent chacun autour de 4.000 t, le cours actuel de la ferraille en Turquie est de 200 US$ la tonne.

Juste après le naufrage des Maersk Shipper et Maersk Searcher, le Maersk Battler a signalé par des messages laconiques au CROSS Corsen que les 2 bateaux remorqués avaient coulé à 1h55 et à 6h33, que les 2 coques étaient "vides et dépolluées", que le convoi était en route pour la Turquie, qu'il n'y a pas de risque de pollution et qu'il poursuit sa route vers la Turquie. Le Maersk Battler est arrivé à Aliaga le 5 janvier. Robin des Bois considère que la conduite du Maersk Battler qui au moment des faits était en concertation avec la cellule de crise de Maersk s'apparente à un délit de fuite.

Le 4 janvier, la Préfecture Maritime de l'Atlantique a signalé que chaque épave contient en fait "une centaine de m3 de résidus d'hydrocarbures en moyenne par coque". Des débris et des irisations sont ponctuellement observés à l'aplomb des épaves. Les épaves non renflouées constituent des risques permanents de croche pour les navires de pêche et une source de pollution sur le long terme à cause des suintements d'hydrocarbures au fur et à mesure de la dégradation des coques et des citernes.

Robin des Bois porte plainte auprès du Tribunal de Grande Instance de Brest pour pollution des eaux et abandon de déchets.

08/01/2017 | 0 commentaire
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