Selon la DGAC, pour adapter l'actuel aéroport de Nantes Atlantique, situé au sud-ouest de la ville, à une progression attendue du trafic à 5 puis 9 millions de passagers, les travaux envisagés coûteraient 685 millions d'euros.
Il faudrait y ajouter 140 millions de travaux préparatoires et de pertes d'exploitation, soit un total de 825 millions d'euros.
A comparer au coût de 556 millions d'euros de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, tel qu'estimé en 2010, au moment de l'attribution de sa concession au groupe Vinci, avant les aménagements du projet demandés en avril 2013 par la commission du dialogue. Cette commission a été mise en place par le gouvernement dans l'espoir d'apaiser les tensions autour du projet prévu à une vingtaine de km au nord de Nantes.
Pour la DGAC, les bâtiments actuels de Nantes Atlantique ne suffiraient pas à accueillir l'afflux de passagers et une deuxième aérogare devrait être construite. Les bâtiments et équipements nécessaires au fonctionnement de l'aérodrome devraient tous, à l'exception de la tour de contrôle, être déplacés.
En outre, l'étude affirme que "l'état de la piste n'est pas conforme à la réglementation et aux recommandations" de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). "La planéité de la piste n'est pas satisfaisante. Son profil en long montre plusieurs creux et bosses, avec des écarts de près de trois mètres", soulignent les rédacteurs de l'étude. "La direction de la sécurité de l'aviation civile Ouest a accepté une dérogation provisoire dans l'attente du transfert prochain de l'activité aéronautique vers l'aéroport du grand ouest (nom du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ndlr)", ajoutent-ils.
"Dès l'horizon de 5 millions de passagers (qui serait atteint peu après 2020, selon les projections de la DGAC, ndlr), la piste, l'ensemble des voies de circulation et des aires de stationnement des avions seront à rénover". A long terme, dans une perspective de 9 millions de passagers, "un allongement de la piste à 3.600 mètres devra être programmé" pour pouvoir accueillir tous les types d'avions.
Une telle réfection impliquerait une fermeture de la piste, donc de l'aéroport de Nantes, pendant "trois à six mois", affirme la DGAC.
"Cette étude détaillée montre que la solution du maintien de l'activité n'est pas physiquement impossible, mais serait très coûteuse" et que "le développement de l'aéroport serait contraint par l'aggravation des nuisances", concluent-ils.
Dans une étude publiée le 28 octobre, la DGAC avait aussi conclu que le maintien en place de l'actuel aéroport nuirait à la ville du fait de l'impact de ses nuisances sonores sur le développement de son urbanisme.
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