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Nantes Le pinceau chinois à l’épreuve du regard occidental

C’est un voyage à travers les civilisations que propose l’exposition « Le Souffle et le Pinceau ». La passion pour l’art chinois réunit les six artistes exposés ; ils forment autant de prismes différents pour appréhender la calligraphie, cet art traditionnel chinois.
Noêle Biton devant une oeuvre de Nicole Senlis
Noêle Biton devant une oeuvre de Nicole Senlis

A travers le souffle, on ressent la vie, la création. La calligraphie autorise la « souplesse du pinceau qui glisse grâce à l’énergie » précise Noèle Biton, la commissaire de l’exposition. Plus que l’aspect esthétique, c’est le geste qui compte. On retrouve dans cette peinture contemporaine, notamment chez Song Wenjing, l’importance de la complémentarité des contraires, le yin et le yang, le plein et le vide. Avec He Yifu, c’est le paysage maritime qui prend toute son ampleur ; prenant le recul nécessaire, il mêle la dureté d’un rocher à l’eau qui circule, tout en représentant l’humain perdu dans l’immensité du vide.

    L’émotion est le centre directeur de l’exposition. Forte de solides références traditionnelles, Zhuang Wenjue réutilise l’encre de Chine tout en usant de sa palette chromatique pour développer la notion d’invisibilité dans le cosmos. Peindre le vide fait vivre le plein. Encore la polarité des contraires.

    La calligraphie permet le développement des cinq genres de l’art d’écrire en Chine : l’écriture sigillaire était utilisée pour les pratiques divinatoires mais ne sert plus aujourd’hui que pour la gravure des sceaux. Si la chancellerie est l’écriture officielle des fonctionnaires, c’est l’écriture régulière qui permet l’apprentissage de la calligraphie. Enfin, l’écriture cursive est la plus courante, et son dérivé, l’écriture cursive d’herbe, est l’aboutissement de l’art de la calligraphie, de par sa complexité.

    Installée près de Pornic, la plasticienne Nicole Senlis, passée par la Chine, expose une œuvre monumentale de 10 mètres de long. Réalisée pour l’exposition, on y perçoit une influence chinoise, notamment dans la technique utilisée, mais également une influence musicale. L’artiste travaille au son des « Partitas » de Bach et du « Pierrot lunaire » de Schoenberg.

A découvrir jusqu’au 31 janvier 2014
Espace Cosmopolis 18 rue Scribe à Nantes

Belle-île
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Auteur : Henri Couton | 12/01/2014 | 0 commentaire
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