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Marine Le Pen : « Je veux rendre son pouvoir au peuple français »

Applaudie tout au long de ses apparitions ce week-end, Marine le Pen avait pour tâche de clôturer l'université d'été du FN. Ce dernier rendez-vous était le seul à porter une forte dimension de meeting, chaque militant tenant dans ses mains un drapeau tricolore, et parfois de grands fanions « Marine Présidente », reliquats de la campagne présidentielle.

Marie le Pen salue d'entrée la foi des militants et cadres du parti, persuadés qu'il leur sera possible de construire un monde nouveau. Cette possibilité existe, mais aucun des partis ne peut y parvenir, selon les propos de la Présidente du Front National. Déchirés par les « désunions et combats de coqs », l'UMP et le PS oublieraient de servir l’intérêt de la Nation. La fameuse dénonciation de « l'UMPS reprend, Marine Le Pen soulignant une « collusion [des deux partis] sur tous les grands sujets ».
 

Une charge contre le PS, l'UMP et le cadre institutionnel

Là, rien de nouveau dans l'analyse. D'un côté l'UMP et le PS divergent sur des questions de société, broutilles aux yeux du Front National. Mais les deux partis se sont alignés sur les exigences de Bruxelles, Berlin, et de la troïka tant décriée. Dans la bouche de la Présidente du Front National, la France si elle reste aux mains de ces deux partis va perdre sa souveraineté.

Dans ce cadre évidemment la politique de Hollande est décriée. Le changement annoncé par le candidat est réduit à un mensonge. Marine le Pen lance au Président : la situation de l'emploi n'a fait qu'empirer, des zones de non-droit « envahissent l'État «le traité européen n'est qu'une copie de ce qu'avait négocié Nicolas Sarkozy. Quand elle met en avant une « absence de vision pour la France » supposée de François Hollande, les militants exultent. Pour eux, c'est évident, la seule force de changement est le FN.
 

Une « vision extraordinaire » pour un « pays exceptionnel »

Contrairement, apparemment, à l'UMP et au PS, le Front National entend mener une politique affirmant « le droit des Français à rester eux-mêmes dans leur pays ».
Dans ce cadre la première revendication est d'abandonner l'idée d'une Europe fédérale. Avec l'Union européenne, la France a perdu son pouvoir d'exercer une politique monétaire indépendante, certes, mais Marine Le Pen craint pour les latitudes offertes au pays à terme concernant sa propre politique budgétaire. « La France n'a pas à recevoir d'ordres de l'étranger » insiste-t-elle. De même, la thèse défendue par une majorité des partis politiques français allant à l'encontre d'une sortie de la zone euro est décriée. « La fin de l'euro ne serait pas une catastrophe, elle serait bonne pour l'économie et nos exportations » déclare-t-elle. Une vérité partielle, Marine Le Pen n'abordant pas la question du surcoût sur les importations et son incidence sur la facture énergétique française.

La notion de protection est utilisée à tout vent par la Présidente du Front National. Il s'agit de rétablir la notion de frontière « filtre économique et écologique (sic) » dans la pratique politique française.
« L’État nation et la frontière sont les clés du redressement » a-t-elle déclaré. Le protectionnisme économique semble en effet être la panacée de la relance, pour Marine Le Pen, en appliquant des tarifs douaniers découlant de l'affirmation des frontières, mais aussi une « préférence nationale à l'embauche [et] dans l'attribution des marchés publics ».

Marine Le Pen s'est aussi livrée à quelques déclarations concernant les questions de société. Sans surprise, elle se déclare contre le mariage des homosexuels et contre le vote des étrangers aux élections locales. Interrogée tout au long du week-end sur ces récentes déclarations, elle a souhaité préciser sa pensée, en déclarant que les ministres de tous les cultes pourront toujours revêtir leurs habits cérémonials dans l'espace public.
 

« Le Front National est en train de se transformer en véritable machine de guerre »

L'auditoire est conquis. De premiers « Marine, Présidente » ont déjà fusé dans la salle et les applaudissements sont nourris. Quand la présidente du Front National lance son appel de mobilisation aux militants et cadres, elle remporte une adhésion massive. « Je suis à la tête de la véritable opposition » clame-t-elle. Elle incite les militants à se mobiliser au quotidien pour le parti, et non tous les cinq ans, comme pour donner tort aux derniers commentaires de François Copé. Elle insiste sur la nécessaire implantation locale du parti. L'objectif est clair : les élections municipales de 2014 devraient voir naître de nombreuses listes FN.
Se targuant d'être « le parti de la jeunesse de France », le FN incite aussi les jeunes à pousser leurs proches et parents à l'adhésion.
Avant une Marseillaise, Marine Le Pen lance quelques derniers mots : « Je vous l’annonce aujourd'hui mes amis, nous allons gagner, parce que la vérité ne peut que gagner ! ».
 

Larges extraits du discours de Marine Le Pen

Auteur : GS | 23/09/2012 | 1 commentaire
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Vos commentaires

#1 - Le 27 septembre 2012 à 10h46 par DJM
Aucune université d'été du FN n'avait accueilli autant de monde. Il y avait une vraie ferveur populaire, avec des gens de tous les milieux, de tous les âges, de toutes les origines. Allez sur le site du Front pour avoir le discours en entier et écoutez surtout la dernière demi-heure. Et si vous aimez la France, vous savez ce qu'il vous reste à faire...

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