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Lutte contre les algues vertes : Christophe Priou interroge le gouvernement

Christophe Priou député UMP de Loire-Atlantique a interrogé le gouvernement au sujet de la lutte contre les algues vertes ce mardi 4 décembre à l'Assemblée Nationale.
Les algues vertes cet été en baie de La Baule
Les algues vertes cet été en baie de La Baule

Christophe Priou : « La prolifération des algues vertes et des micro-algues sur la côte Atlantique s’amplifie. Les marées vertes se succèdent année après année en saison estivale et menacent aujourd’hui la biodiversité. Les municipalités font face comme elles peuvent en organisant des opérations de ramassage de ces algues, mélangées ensuite à d’autres déchets verts pour stopper une putréfaction qui peut être dangereuse. Les phénomènes de prolifération d’algues, qui prennent des proportions de plus en plus importantes, sont les indicateurs d’une mauvaise qualité écologique des eaux côtières. Même si ces problèmes ne semblent pas porter atteinte à la santé des baigneurs, ils constituent une gêne importante pour les stations balnéaires.
Dans le cadre d’un plan de lutte dédié, l’État a soutenu les collectivités littorales de la région Bretagne dans le financement d’installations de traitement des algues vertes à hauteur de 80 % à 90 %, avec l’ADEME et l’Europe. Les collectivités territoriales des Pays-de-la-Loire ne perçoivent qu’un financement de l’ADEME à hauteur de 30 % pour la réalisation de leurs infrastructures, ce qui est nettement insuffisant.
Je souhaite donc savoir quelles mesures le Gouvernement entend prendre pour lutter contre la prolifération des algues vertes en Pays-de-la-Loire et aider les collectivités territoriales à y faire face.
»

Guillaume Garot, ministre délégué chargé de l’agroalimentaire.
« Comme vous l’avez dit, le phénomène du développement des algues vertes sur les côtes françaises porte directement préjudice à l’environnement et à la biodiversité, ainsi qu’au dynamisme de nos territoires. La Commission européenne a assigné la France le 17 février 2012 devant la Cour de justice pour mauvaise application de la directive de 1991 concernant la protection des eaux contre la pollution par les nitrates à partir de sources agricoles.
Notre gouvernement s'est donc engagé dans une réforme résolue de la réglementation en matière de nitrates. Bien sûr, comme le rappelait Stéphane Le Foll à l’instant, les représentants de la profession agricole sont étroitement associés à l'élaboration de ce nouveau dispositif.
Par ailleurs, la France est loin, trop loin, de son objectif de bon état écologique des masses d'eau, fixé par la directive-cadre sur l'eau de 2000. Alors que nous approchons de la fin de l’année 2012, nous n’avons pas encore atteint la moitié de l'effort à fournir d'ici 2021. C'est pourquoi le Premier Ministre a chargé M. Philippe Martin, député du Gers, d’une mission sur la gestion quantitative de l'eau, afin d'identifier les points de blocage qui conduisent aux retards observés et de faire des propositions au Gouvernement pour réorienter notre politique de l'eau.
J'ajoute qu'un soutien important aux actions de lutte contre les pollutions diffuses a été décidé par les agences de l'eau. Près de 900 millions d'euros pour la période 2013-2018 seront ainsi dédiés à ces actions, soit le double du programme précédent.
Sur les côtes atlantiques, il convient de distinguer la situation bretonne de la situation ligérienne, où l'influence des apports de la Loire est majeure. Mais en Pays-de-la-Loire comme ailleurs, l'intervention de l'État doit d'abord se concentrer sur la prévention des pollutions, afin de lutter à la source contre le phénomène des algues vertes.
À cet égard, le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux, le SDAGE, de Loire-Bretagne comprend déjà une disposition qui impose un programme de réduction des flux de nitrates aux schémas d'aménagement et de gestion des eaux, les SAGE, des littoraux sujets à échouages d'algues vertes.
La direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement, la DREAL, des Pays-de-la-Loire vient d'engager une étude visant à préciser l'origine des flux de nitrates dans le but de définir les mesures et les actions permettant de corriger la situation actuelle.
Ce qui a été fait en Bretagne doit nous éclairer et nous permettre d’avancer avec efficacité. Chacune des huit baies du plan Algues vertes présente des spécificités dont il convient de tenir compte. Une connaissance scientifique fine est un préalable à une action adaptée au littoral atlantique.
Soyez donc assuré, Monsieur le député, que le Gouvernement prend toutes ses responsabilités sur cette question, au moment où l’État est le plus attendu en matière de pollution des eaux. Le rôle de l’État, c’est bien la prévention, en collaboration étroite avec les collectivités locales concernées et l’ensemble des acteurs, y compris les acteurs agricoles ».


04/12/2012 | 3 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 06 décembre 2012 à 09h52 par Patricia, Pornichet.
"Année après année", Monsieur Priou est gonflé!!!!! C'est du temps de Sarko qu'il aurait du bouger , et c'est maintenant que c'est la gauche au pouvoir, que Christophe Priou se réveille? c'est tout de même leur gestion qui a fait assigner la France: La Commission européenne a assigné la France le 17 février 2012 devant la Cour de justice pour mauvaise application de la directive de 1991 concernant la protection des eaux contre la pollution par les nitrates à partir de sources agricoles. Et qui a sorti en catimini un petit décret assouplissant les normes de rejet et l'epandage agricole? C'est Nicolas Sarkozy!!! Alors la mémoire sélective sévit toujours en politique! Même si vous avez eu raison de soulever le problème, nous ne sommes pas dupes !!!
#2 - Le 06 décembre 2012 à 10h31 par yves2229 , Tregueux
je ne comprend pas que les algues vertes augmentent aussi vite que les agriculteurs disparaissent. qui seront les cibles futures? probablement ceux qui s y attendent le moins et cela seront sans doute plus coriaces a modifier.
#3 - Le 08 décembre 2012 à 12h59 par Samuel
"je ne comprend pas que les algues vertes augmentent aussi vite que les agriculteurs disparaissent" On tape beaucoup sur les agriculteurs, mais les plus grands pollueurs sont les gens avec les produits qu'ils déversent dans leur jardin…

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