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Les victimes de l’amiante ne boivent plus « le petit lait » du patronat

Vendredi 22 avril, l’Association de Défense Des Victimes de l’Amiante de Loire-Atlantique, tenait une assemblée générale au Croisic, devant plus de 150 adhérents directement ou indirectement concernés par ce poison industriel qu’est l’amiante. Sûrement, l’ADDEVA 44 remporte ses combats face à la résistance du patronat et du gouvernement. Mais elle ne doit pas relâcher sa vigilance. Avec la volonté de venir en aide à d’autres types d’empoisonnement, elle doit compter sur l’unité de ses membres, malades ou non.

« Le crieur, c'était le patron »

Dominique Leray
Dominique Leray

Dominique Leray est le responsable d’exploitation de la criée de La Turballe, il va prendre le temps d’expliquer le fonctionnement du site avant d’endosser l’habit du crieur, un métier disparu depuis l’informatisation du système de vente.
« À la Turballe, le début de l’informatisation de la criée date de 1993 » explique-t-il. « Cette évolution s’est faite non sans mal, il est difficile dans le monde maritime de faire changer les habitudes ». Pourtant il faudra s’y faire, le crieur disparaitra en 1995 pour laisser la place aux machines.
Dominique Leray décrit ce monde un peu étonnant pour le touriste où s'affrontaient marins pêcheurs et mareyeurs quand le prix de vente du poisson était régi par un seul homme, le crieur. « C’était lui le patron ». Le principe est le suivant, devant un lot de poisson, le crieur annonce un prix, ensuite, celui-ci augmente au fil des secondes dans un « marmonnage » ultra-rapide qui égrène les enchères.
« Il fallait connaître tout le monde et capter les clins d’œil ou les mouvements de tête, ce langage des signes pour savoir qui renchérissait ; pas évident devant la cinquantaine d’acheteurs qui se surveillaient aussi du regard ».
 

La bourse aux poissons

La démonstration, d’un autre âge et pourtant pas si lointain commence ; les visiteurs d’un jour jouent les acheteurs, quelques marins pointent leurs figures, petit sourire aux lèvres ; eux, ils ont connu cette époque pour de vrai.
Alors, pour le plaisir d’encore une fois faire résonner la halle désormais silencieuse, informatisée qui a bâillonné le crieur, Dominique Leray se lance dans ce langage énigmatique, un chant auquel seuls les initiés pouvaient répondre.
Le crieur ne crie plus que pour des fêtes et des rétrospectives, telle cette fête de l’anchois.
Demain, dans à peine trois mois, pire encore pour les vieux loups de mer, la vente sera ouverte à la toile, puisque les mareyeurs du monde entier pourront acheter à La Turballe via internet. La halle entièrement informatisée, mondialisation oblige, sera alors complètement aphone.
 

Voir aussi :http://www.media-web.fr/index.php?module=cms&page=cms_article_visualisation&id_univers=80&id_rubrique=86&id_article=695

Pratique :
Tout sur les propositions de visites du port :
http://www.tourisme-laturballe.fr
Tél. : 02 40 23 39 87
 

Auteur : YOANN DANIEL | 27/04/2011 | 0 commentaire
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