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Les termites, nos bêtes noires !

Cet été les coccinelles faisaient la une des journaux et envahissaient nos jardins. Aujourd’hui alerte beaucoup moins agréable, les termites que l’on a tendance à oublier, sont bel et bien là.

Les termites : quel genre d’insectes sont-ils ?

Suite à la découverte, cet été, de deux nouveaux foyers sur la commune de Saint Michel Chef Chef, le conseil municipal publie un nouveau "périmètre termites 2011". Voir carte ici.

Les termites sont connus pour les méfaits qu'ils occasionnent aux bois et aux charpentes de nos maisons. Comme ils ont horreur de la lumière, ils vivent cachés, et ne révèlent leurs méfaits que quand il est trop tard. Ils se nourrissent de cellulose (bois, papiers, etc.) et se développent très rapidement.

On connaît environ 1 800 espèces différentes de termites, dont trois seulement sont répandues actuellement en France et une en particulier dans notre région.
En Loire atlantique, il s’agit du « termite reticuliterme » et les premières apparitions datent des années 1930 à Saint-Nazaire, des années 50 à Nantes et Missillac et vers 1980 pour Saint Brevin et la Baule. Ce sont des insectes d’un type assez primitif qui vivent en colonies. Presque tous les individus sont dépourvus d’ailes. Ils sont de couleur blanchâtre, sont localisés dans le sol et se déplacent à l’abri de la lumière.

La carte régionale de l’infestation montre que le département de Loire Atlantique est tout de même assez touché. Les communes de BATZ SUR MER, LA BAULE-ESCOUBLAC, BOUVRON, MACHECOUL, MISSILLAC, NANTES, LA PLAINE SUR MER, PORNIC, PORNICHET, LE POULIGUEN, REZE, SAINT BREVIN, SAINT HERBLAIN, SAINT LYPHARD, SAINT MICHEL CHEF CHEF, SAINTE ANNE SUR BRIVET, SAINT NAZAIRE, SAVENAY, TRIGNAC, VIEILLEVIGNE, sont contaminées par un ou des foyers de termites ou susceptibles de l’être.

Mesures environnementales (ou mesures "biologiques")

Termite
Termite

Ces mesures préventives sont fondées sur la biologie et le mode de vie des termites : elles ont pour objectifs de rendre l'environnement peu favorable à l'implantation et au développement d'une colonie de termites.
Beaucoup de ses mesures sont simples à mettre en œuvre et relèvent du bon sens.

Entretenir une bonne hygiène du bâtiment

Un environnement chaud et humide est propice à l'installation et au développement d'une colonie de termites : traiter ou prévenir les problèmes d'humidité dans un bâtiment le rend moins hospitalier. Pour cela, il faut :
·    prévoir une ventilation efficace, les lieux en contact direct avec le sol, sont les portes d'entrée habituelles pour une infestation.
·    éradiquer les eaux stagnantes près des murs, entretenir les gouttières, combattre les remontées capillaires, traiter les infiltrations, etc.

Réduire au minimum les sources alimentaires des termites

Chaque fois que c'est possible, les sources de nourriture potentielle pour les termites, doivent être éliminées dans ou aux alentours directs d’un bâtiment à protéger :

  • Les bois morts, les vieilles souches dans un terrain sont éliminées par incinération.
  • Tout entassement près du bâtiment de bois et autres matériaux à base de cellulose est à proscrire, ainsi le bois de chauffage est entreposé loin de l'habitation, car il peut constituer un milieu propice à l'installation d'une termitière, mais peut également déjà contenir une colonie lorsqu'il est livré.
  • Les plantations d'arbres à faible distance de l'immeuble sont à éviter.
  • A l'intérieur, il convient de ne pas entreposer de meubles, objets, en bois ou à base de celluloses livres, cartons) dans les parties basses de l'habitation.
  • Lors de la construction ou du réaménagement d'un immeuble, l'utilisation de bois naturellement résistants aux termites, en particulier pour les bois de structure, supprime durablement une source alimentaire des termites et protège le bâtiment.

Les bois utilisés sont en général des bois traités auparavant par un produit insecticide.

Traitements divers

Larves de termites
Larves de termites

Traitements chimiques
De nouveaux produits insecticides issus du secteur de l'agrochimie ont été développés depuis une dizaine d'années. Ils doivent être utilisés par un professionnel. Les techniques peuvent être employées à titre curatif ou préventif.

  • Utilisation de bois traités.
  • Fumigation de gaz toxiques.
  • Barrière chimique.
  • Barrière physico-chimique.
  • Pièges (appâts insecticides).

Traitements physiques
Barrières physiques (sans insecticide) :

  • Un grillage au maillage très fin (mailles d'environ 0,5 mm), au travers desquelles les termites ne peuvent se faufiler. Il est fait d'acier inoxydable et ces insectes ne peuvent donc le détruire.
  • Une couche de 10 cm d'un granulat de basalte concassé (roche volcanique), la nature du matériau ne permet pas aux termites de le broyer, la taille des particules (environ 2 mm) et leur agencement les empêchent de les déplacer ou de se glisser entre.

Traitement d'un terrain non bâti
Les pièges insecticides constituent la technique de choix pour lutter contre les termites ayant investi un territoire limité, tel qu'un terrain.
Cette méthode peut permettre d'éliminer efficacement des termitières, mais elle n'est pas infaillible. En outre, même si l'éradication est un succès, une infestation ultérieure de la zone traitée par une autre colonie reste toujours possible. Il convient donc ensuite de pratiquer des contrôles réguliers de la parcelle.
Le traitement d'un terrain nu par épandage d'insecticide est interdit depuis le 1er décembre 2007.

Traitement post-construction d'un immeuble contaminé
Rappelons en premier lieu que lorsqu'un immeuble est contaminé par les termites, la déclaration en mairie est obligatoire.
Le traitement par un professionnel spécialisé dans le traitement "anti-termites" est alors indispensable.
 

Aides et subventions

La réalisation de travaux de lutte contre les termites peut être parfois lourde et contraignante, et par conséquent onéreuse, elle donne lieu, de la part de certaines communes à une aide.

Pour approfondir :

Découvrez la plaquette termites 2002 du MEDDTL, réédition janvier 2002,
Guide "la protection des bâtiments neufs contre les termites et autres insectes xylophages" du ministère, septembre 2010
Toute l’information sur le dispositif de lutte contre les termites et autres insectes xylophages (site MEDDTL)
Le site de l’observatoire national Termite : http://www.termite.com.fr/
le dossier sur les aides accordées par l’ANAH
le site de l’ANIL


Renseignements fournis par : Direction départementale des territoires et de la mer de la Loire Atlantique et par l’Observatoire national Termites du FCBA (organisme pour professionnels de la forêt, du bois, de la pâte à papier et de l’ameublement).





 

Auteur : Caroline | 01/10/2011 | 1 commentaire
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Vos commentaires

#1 - Le 16 juillet 2012 à 16h31 par cROS
merci pour vos informations

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