Après l’erreur de casting de l’élection présidentielle, les Républicains espèrent rebondir lors des prochaines élections législatives. L’élection législative ne ressemble en rien à la présidentielle. Pour y parvenir, les Républicains devront retrouver leurs vraies valeurs de droite sociale.

Christian Jacob

Lors du bureau politique d’après premier tour les Républicains ont fait leur compte. Sur 101 députés, ils pourraient en retrouver 80 plus quelques-uns qui peuvent gagner contre LREM dans certaines circonscriptions.


Pour regagner la confiance des électeurs de droite, les Républicains doivent tourner définitivement la page Sarkozy. Ce dernier, qui joue le faiseur du roi, n’est plus écouté par l’électorat de droite. La goutte d’eau a été l’appel de Nicolas Sarkozy à rejoindre Emmanuel Macron et à envisager un grand rassemblement de coalition. Les Républicains doivent faire échec à la tambouille proposée par Nicolas Sarkozy.


Une vingtaine de poltrons s’apprêtent à rejoindre Emmanuel Macron, ce qui est très peu. Le bureau exécutif des LR a voté une résolution à 87 % « Les Républicains ne sont ni fongibles dans le macronisme, ni dans le lepénisme. » C’est de bon augure pour la suite.


Daniel Fasquelle, qui craint pour sa réélection, a lancé un appel évoquant « un soutien exigeant et attentif préalable à un rassemblement » avec Emmanuel Macron. Cet appel n’a pas manqué de faire réagir. « S’il reste un peu d’énergie à Daniel Fasquelle, il pourra devenir trésorier du comité de la lèche à Emmanuel Macron. Pour ce qui nous concerne, nous trouverons des femmes et des hommes solides pour rebâtir une droite indépendante. Pour servir les Français et la France populaire. » Réagit Aurélien Pradié député du Lot.


De son côté Julien Aubert, préconise la fermeté : « Les candidats les Républicains aux législatives qui s’engagent dans une coalition de soutien à Emmanuel Macron doivent être débarqués immédiatement et des candidats LR investis contre eux. Halte à cette ambivalence hypocrite, qui prend nos électeurs pour des imbéciles.»

Laurent Wauquiez, ne veut pas d'un rapprochement avec LaREM, avant ou après les législatives.


La fermeté dans les convictions de la droite sera gage de leur rebond. Les Républicains doivent reprendre leur fondamentaux sur le plan programmatique. Comme disait Rachida Dati le soir du premier tour « ma famille politique a abandonné notre électorat populaire »


Ils doivent se trouver un chef de file en juin après le départ annoncé de Christian Jacob. Ce dernier,  a su gérer le mouvement avec pragmatisme, a été clair, le soir, du second tour : « Jamais il n'y a eu un tel vote de désespérance en France. La bataille des élections législatives s’ouvre aujourd’hui. À la différence de la majorité présidentielle, nous avons des élus qui ont un ancrage, qui connaissent leurs territoires. C’est une nouvelle campagne qui commence. »

Les Républicains, vont-ils profiter de la période pour rompre définitivement avec le chant des sirènes ? Rompre avec cette image de la droite la plus bête du monde. Rompre avec la politique de l’entre-soi. Retrouver leurs militants partis au RN ou à Reconquête. Faire un bon score aux élections législatives. Ils peuvent y arriver, sous conditions.

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