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Les Pavillons bleus d’Europe sont-ils incontournables ?

Non, ce n’est pas le Ministère de l’Environnement, ni la Région, ni le Département qui délivre cet écolabel qui se veut un symbole de qualité touristique, mais une association créée en 1985.

Non, ce n’est pas le Ministère de l’Environnement, ni la Région, ni le Département qui délivre cet écolabel qui se veut un symbole de qualité touristique, mais une association créée en 1985.
Le pavillon bleu distingue les communes et les ports de plaisance qui en font la demande, il n’existe pas d’obligation obligée en la matière. C’est pourquoi seulement 7 des 20 plages du département sont labellisées : La Bernerie en Retz, Les Moutiers en Retz, Pornic, Préfailles, Saint Michel Chef Chef, St-Brévin Les Pins et La Turballe. Ces communes font parties des 120 villes françaises lauréates en 2011, soit un total de 258 plages.
Il faut bien comprendre que, si des villes comme La Baule ou le Croisic ne possèdent pas ce label, c’est qu’elles n’ont simplement pas souhaité adhérer à cette charte.
Le label a été créé à l’initiative de l’Office Français de la Fondation à l’Environnement en Europe, il est devenu une force de vente pour les voyagistes et un gage de qualité dans la tête des touristes, notamment étrangers.
C’est une plus certain dans la communication des stations balnéaires, mais, il génère un cahier des charges strict en matière de critères : l’environnement général, la gestion de l’eau, des déchets et l’éducation à l’environnement (à la première candidature, un audit est réalisé).
Parmi ces critères essentiels, prenons l’exemple des eaux de baignades, elles doivent être en catégorie A avec 5 analyses minimum par saison à intervalle maxi de 17 jours. L’affichage de ces analyses doit être apposé sur toutes les plages labellisées et il ne doit pas y avoir d’influence de rejet à proximité des eaux de baignade, enfin, les sanitaires doivent être assainis, ce qui paraît la moindre des choses.
Restons sur cette belle plage labellisée choisie d’une façon raisonnée par notre touriste lambda, il devra y trouver une collecte sélective de ses déchets (3 matériaux différents) des poubelles et du sable blanc, propre, et pas vert…
C’est bien là une des vertus de cet écolabel : la sensibilisation aux problèmes environnementaux. En 2009, le Pavillon Bleu lançait une alerte auprès de « ses communes » sur les risques engendrés par les algues vertes. Des échouages croissants qui au-delà de l’impact visuel pénalisent les activités et peuvent être à l’origine de risques sanitaires.
Bien sûr, les communes du littoral touchées par ce phénomène réagissent globalement à travers leurs instances communautaires, qu’elles soient labellisées ou non.
78 % des vacanciers préfèrent une « plage bleue ».
Un sondage réalisé en 2007 (LH2) est significatif de l’impact du Pavillon Bleu avec 65 % des Français qui le connaissent, 55 % qui en donnent la bonne définition et surtout 78 % qui vont privilégier une commune labellisée pour y passer leurs vacances.
A l’heure du développement durable, de l’éducation et de l’information à l’environnement, de la gestion de la qualité de l’eau, de la sécurité, des services aux biens et à la personne, le Pavillon Bleu œuvre dans ce sens au sein d’instances locales, régionales, nationales et internationales.
Il est soutenu par l’Organisation Mondiale du Tourisme et le programme des Nations Unies pour l’Environnement.
Participant à ce vaste plan, les communes doivent s’engager sur du long terme et faire attention à leurs actions, passer en catégorie B du côté du grand bleu entraîne une disqualification provisoire…
Des initiatives apparaissent ensuite comme à La Jard sur Mer en Vendée où les agents de la Police Municipale circulent en scooter électrique, à Préfailles avec la distribution de graines pour fleurir son pas-de-porte, mais, ce genre d’initiatives existe aussi dans d’autres villes non labellisées.
L’association propose un véritable merchandising aux « communes bleues », il existe ainsi un catalogue des produits Pavillon Bleu. On peut même passer ses commandes en ligne. On y trouve, entre autre, des panneaux d’informations, des oriflammes, des plans de plage, des panneaux « accès handicapés », des codes de bonne conduite et des consignes de sécurité.
Ces produits sont issus du commerce équitable ou fabriqués en Europe, ils sont sans profit pour le Pavillon Bleu régi par la loi de 1901 sur les associations.
La vie est bleue à La Turballe.
La commune possède l’oriflamme du Pavillon Bleu depuis une vingtaine d’années. Françoise Gouy, adjointe à la communication, tient à cette allégeance : « Même, si cela est assez contraignant au niveau du dossier (il doit être représenté chaque année), la commune y trouve son compte ».
« Elle montre que La Turballe se préoccupe de son environnement, les touristes, en particulier étrangers, y sont sensibles et se sentent rassurés dans ce contexte ».
« Certes, cela a un certain coût, mais, c’est un vrai investissement et nous en avons des retombées significatives ».
Sans renier la face « commerciale » du Pavillon Bleu, Françoise Gouy estime que « le cahier des charges stimule des actions dans une approche globale de l’environnement et que la commune reste plus réactive en cas de problèmes, comme sur la qualité des eaux de baignades qui doit être irréprochable ».
Cet effet stimulant débouche sur des actions qui n’auraient sans doute jamais vu le jour. « Nous avons créé un poste à plein-temps d’écogarde qui mène des opérations de sensibilisation toute l’année, notamment en milieu scolaire : tri des déchets, pose de nichoirs, ou faire mieux connaître la faune et la flore ».
Et l’adjointe de conclure avec le sourire : « Si certaines communes n’ont pas le Pavillon Bleu, c’est peut-être qu’elles ont peur de ne pas l’obtenir ».
Reste à ne pas faire l’amalgame entre Pavillon Bleu et qualité des eaux de baignades et le fait de ne pas l’obtenir ou de le perdre peut aussi jouer contre les stations balnéaires.
Et puis, si les communes voisines brandissent l’oriflamme azur, ne pas l’avoir chez soi fait un peu désordre dans le décor.
« L’absence du Pavillon Bleu ne nuit pas à La Baule »
La ville de La Baule est le parfait contre exemple d’une station haut de gamme qui sait parfaitement utiliser son image sans avoir à afficher en plus le fameux pavillon. Elle travaille dans le même sens et juge inutile d’avoir cette distinction.
Voici sa position officielle :
« Pour y figurer (dans la liste), il faut déposer un dossier de candidature. Ce que la municipalité de La Baule n’a pas souhaité faire, se concentrant avant tout sur une recherche permanente de qualité, non seulement des eaux de baignades, mais, également, plus en amont du traitement des eaux usées et de son réseau et aussi à travers d’autres critères tels que le tri des déchets, l’accessibilité et les aménagements divers pour les personnes à mobilité réduite, (sanitaires, rampe d’accès, etc.).
La plage de La Baule est l’une des seules de France à être nettoyée quotidiennement, même l’hiver.
Compte tenu de ce large éventail d’opérations, l’absence de Pavillon Bleu ne nuit en rien à l’image de la ville.
De plus, la qualité des eaux de baignades de la plus belle baie d’Europe s’affiche tout l’été sans complexe sur les panneaux de descente de plage, les relevés d’analyses récents y figurent également »
.

EN ENCART
Le label Pavillon Bleu est composé d’un jury National composé ainsi :
Le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, du Transport et du Logement, l’Association Tourisme et Handicaps, la Fédération Française de Sauvetage et de Secourisme, la Fédération Française des Ports de Plaisance, l’Union nationale des CPIE (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement), la Ligue de Protection des Oiseaux délégation PACA, les Eco-Maires, Hydroplus et des délégués régionaux de la FEEE (Fondation pour l’Education à l’Environnement)
Les candidats qui ont été validés par le jury français sont ensuite étudiés par un jury international.

 

Auteur : JRC | 06/07/2011 | 0 commentaire
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