Une quarantaine de maires de droite modérée et du centre, dont l’ancien Premier ministre, Edouard Philippe, se sont réunis dimanche 29 août à Fontainebleau.

Les maires de droite et du centre à Fontainebleau

Le Maire de Guérande et Président de Cap Atlantique, Nicolas Criaud, était invité à Fontainebleau dans le cadre de la rencontre « Entre Maires » qui réunissait des Maires de toute la France, à l’occasion de la rentrée des mouvements « La République des Maires » de Monsieur Christophe Béchu, Maire d’Angers, et « La France Audacieuse » de Monsieur Christian Estrosi, Maire de Nice.

De nombreuses personnalités étaient présentes dont l’ancien Premier Ministre, Monsieur Edouard Philippe.

« Les Maires doivent peser dans le débat politique. Nous, élus de la droite et du centre, issus de tous les territoires, sans appartenance à un parti, nous serons forces de propositions dans les semaines à venir pour que s’opère une nouvelle organisation territoriale, faite d’équité entre ruralité et monde urbain, de partage de responsabilités entre l’État et nos collectivités, et nous plaçant au cœur du processus de réformes à venir. »

A l’issue de cette journée d’échanges, les Maires ont signé une tribune en faveur de l’écologie autour du « serment de Fontainebleau ».


« Les collectivités locales jouent un rôle essentiel dans la préservation de la nature en France et dans le monde. Pourtant, jusqu’à présent, leur rôle était insuffisamment reconnu. Lors du Congrès mondial de l’Union Internationale de la Conservation de la Nature (UICN) qui aura lieu les 3 au 11 septembre 2021 à Marseille et lors de la COP 15 Biodiversité, qui se déroulera en Chine fin 2021 et début 2022, une place leur sera enfin accordée.

Dimanche 29 août, plusieurs dizaines de maires venus de toute la France étaient réunis à Fontainebleau, là où l’UICN a été créé en 1948, pour apposer leur signature au texte ci-dessous, baptisé le « serment de Fontainebleau ». Maires de toutes les collectivités, unissons-nous pour sauver la biodiversité et notre planète ! N’opposons pas les villes aux campagnes. Notre combat est collectif et chacun doit prendre sa part de responsabilité. Sauver la nature et les espèces vivantes, c’est nous sauver nous-mêmes. Sur cette terre, toutes les espèces vivantes sont interdépendantes les unes aux autres. Les élus locaux ont été les premiers à en prendre conscience à partir de leur territoire rural ou urbain. Des élus locaux partout en France sont en première ligne face au déclin de la biodiversité. La France concentre 10% des espèces végétales et animales endémiques au monde. Les territoires ultramarins concentrent à eux seuls 80% de la biodiversité française.

Mais la France est aujourd’hui le 6e pays au monde avec le plus d’espèces menacées au niveau mondial. Si nous n’agissons pas plus fortement, en raison de l’urbanisation et de l’artificialisation des sols, le déclin de la biodiversité semble inéluctable. Les projecteurs sont trop souvent braqués sur les grandes politiques publiques nationales, beaucoup moins sur les initiatives et actions concrètes menées par les maires et elles sont déterminantes, mieux acceptées par les populations parce que les collectivités locales constituent la bonne échelle de décisions. Communes, intercommunalités, départements, régions, chacune avec ses compétences propres, les 36 000 collectivités françaises utilisent de nombreux leviers pour agir concrètement et préserver nos espaces. Soutien à la recherche, éducation à l’environnement, amélioration des achats publics, aménagement et mobilités durables, végétalisation, gestion de l’eau et des espaces naturels, développement des filières vertes locales, notamment agricoles … Par ailleurs, les collectivités jouent un grand rôle dans la concertation et la mobilisation des acteurs : habitants, entreprises, associations, agences de l’Etat … De fait, les collectivités sont les acteurs qui dépensent le plus d’argent en faveur de la biodiversité en France. Selon le dernier Rapport sur l’Etat de l’Environnement en France, entre 2000 et 2017, les collectivités ont multiplié par deux leurs dépenses pour la protection de la biodiversité, passant de 418 millions d’euros à 813 millions, et devenant le premier financeur dans le domaine, avec 37% des dépenses, loin devant les Agences de l’eau, les entreprises, l’Etat et les ménages.

Malgré tous les efforts menés par les élus locaux sur le terrain, leurs actions sont souvent peu ou mal valorisés dans les instances internationales. Certains acteurs, tel que le Comité français de l’UICN et des associations de communes comme les Eco Maires, militent pour que les maires prennent toute leur place dans ces instances afin qu’ils puissent faire partager leurs actions, leurs expérimentations. C’est en démultipliant ces initiatives partout en France, dans toutes les villes de France, que nous préserverons nos écosystèmes. Pour la première fois, l’importance des collectivités sera véritablement reconnue lors du Congrès mondial de la nature (UICN) à Marseille le 3 septembre prochain et lors de la COP 15 et nous nous engageons, nous maires, à y prendre toute notre place. La plus infime des actions en faveur de la biodiversité est déjà une grande victoire, à l’image de ce battement d’ailes de papillon qui, à l’autre bout du monde, peut sauver la planète. »

Laisser un commentaire

Commentaires

Réseau média web

Liens utiles

Twitter