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Le discours de Jean-Marie Le Pen dans la grande tradition du FN

Le FN présente en ce moment deux voix. La première c'est celle du parti dédiabolisé, incarné par Marine Le Pen. Parallèlement son père, maintenant président d'honneur du parti, continue d'incarner la voix dure du parti. Sa « conférence » du samedi 22 septembre centrée très largement sur la question de l'immigration a servi de piqûre de rappel.

La conférence a consisté très largement en une dénonciation des politiques menées depuis 40 ans, dans les domaines économiques comme dans ceux de l'immigration et de la sécurité. L'accent a été mis sur la responsabilité des gouvernements de droite. « Dans la décadence française la majorité de la responsabilité repose sur la droite depuis Giscard, la droite a trahi sa philosophie » a déclaré le président d'honneur du Front National.
 

« La France marche à grand pas sur le chemin de la Grèce »

Jean-Marie Le Pen a dénoncé le bilan économique français : la hausse de la dette depuis 2008, le déficit de la Sécurité sociale, le taux de chômage et la hausse de la pauvreté. À mots couverts, il s'est aussi livré à une critique de la politique fiscale de la France, en déclarant que « le service public français est des plus inefficaces, et ce malgré un taux de prélèvement des plus élevés ». Il a aussi déploré la désindustrialisation dont la France est victime depuis plusieurs décennies, écrasée par les charges et les normes dictées par l'Union européenne.
Si le constat est alarmant, et partagé par une majorité des partis politiques français, Jean-Marie Le Pen s'est chargé d'ajouter « [ces problèmes] peuvent être résolus, mais une question va échapper à l'autorité de l’État ; celle de l'immigration et ses conséquences. »
 

L'immigration, une « menace »

Jean Marie Le Pen a commencé sa conférence par une métaphore. « On est en ce moment en un week-end de grande marée. Si on avance dans l'eau, peu à peu l'eau monte, et à un moment il est trop tard, l'eau nous arrive à la bouche et il est devenu impossible de respirer. »
La question de l'immigration a servi de fil conducteur à la conférence, le président d'honneur du FN insistant sur « l'aggravation des phénomènes invasifs ». Cette aggravation, il l'a avant tout imputée aux dispositions européennes et notamment à l'espace Schengen « cette disposition faisant qu'un immigré peut être régularisé dans un pays de l'Union et s'y déplacer librement ».
Il a insisté sur des chiffres, déplorant le quart des mariages français qu'il qualifie de « mariages mixtes » et des « 25 % de naissances sur le sol français issues de l'immigration ». Pour lui, « l'immigration, par son caractère massif, est devenue invasion ». Il a insisté avant tout sur l'immigration musulmane venue des pays du Maghreb.

Pour lui, l'immigration est responsable d'une dilution des mœurs française du fait « d'un système de pensée si différent du nôtre », ainsi que d'une hausse de l'insécurité en France. Les flux migratoires poseraient à la France et au peuple français la question de « sa liberté, voire même de son existence ».
Ce thème de l'identité nationale, il l'appuie en jouant sur un relent d'islamophobie ; « la Seine Saint-Denis est maintenant un département musulman » a-t-il déclaré.
Il a aussi insisté sur les coûts supposés de l'immigration, critiquant le montant des aides sociales versées aux familles immigrées et a remis en question leur accès à la CMU.

 

« Les nouveaux candidats à l'immigration doivent savoir que la France n'a rien à leur donner ».

Jean-Marie Le Pen a insisté sur les mesures à appliquer afin de mettre fin à « l'arrogance » supposément affichée par la population immigrée. Ces mesures, ce sont avant tout des restrictions à l'accès au sol français, en passant par « la suppression du droit du sol, la suppression de la binationalité et une restriction du droit d'asile ». C'est aussi évidemment la sortie de la France de l'espace Schengen. Pour les immigrés installés en France, certaines mesures sont préconisées par Jean-Marie le Pen, « les chômeurs de longue durée doivent être invités à rentrer dans leurs pays, quand les délinquants multirécidivistes et les criminels doivent être expulsés ».

À l'issue de plus d'une heure d'un discours applaudi par les militants et les cadres du Front National, Jean-Marie Le Pen a quitté la tribune après avoir chanté la Marseillaise à l'unisson avec la salle.
 
 

La conférence de Jean-Marie Le Pen et la réaction de Gilbert Collard

Auteur : GS | 22/09/2012 | 2 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 22 septembre 2012 à 23h04 par histoire
Sauf erreur il y a 50 ans J.-M.L.P disait :

http://la-foa.over-blog.com/article-12766957.html

Alors comme "dans toutes les invasions etc...", il y a des ... quoi ?
#2 - Le 27 septembre 2012 à 10h47 par DJM
Bravo à Jean-Marie Le Pen qui a gardé tout son enthousiasme et toute sa foi dans notre pays.

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