Le Département, propriétaire de 49 salines situées dans les marais salants de Guérande et du Mès, renouvelle le 1er janvier prochain son partenariat avec Cap Atlantique pour protéger et sauvegarder l’exploitation de ces parcelles dans le respect de l’environnement.

Paludier à Guérande, Richard Patin exploite une saline du Département

Ces salines, d’une superficie de 42,6 hectares, ont été acquises au titre des espaces naturels sensibles. Le Département va faire évoluer progressivement les baux actuellement en cours avec les paludiers exploitants vers des baux ruraux à clauses environnementales, plus protecteurs de l’environnement.

Chloé Girardot-Moitié, vice-présidente du Département ressources, milieux naturels, biodiversité et action foncière, et Christelle Chassé, vice-présidente de Cap Atlantique ont présenté ce nouveau partenariat et l’évolution vers des baux ruraux à clauses environnementales aux paludiers et paludières mercredi 8 décembre 2021.

Les marais salants, des espaces naturels uniques à protéger

L’acquisition des premières salines par le Département, dans les années 1980 et 1990, avait pour objectif de protéger la profession paludière ainsi que des marais salants, patrimoine naturel et paysager unique dans notre territoire. À cette époque, les paludiers rencontrent des difficultés économiques et l’avenir des marais salants est menacé par des projets d’aménagement.

En 1997, le Département et Cap Atlantique signent une convention pour travailler main dans main afin de soutenir l’activité des paludiers tout en respectant la biodiversité : le Département propriétaire des salines en confie la gestion à Cap Atlantique.

Au regard de l’ancienneté de cette convention, le Département et Cap Atlantique ont souhaité renouveler  leur partenariat sur des bases juridiques plus solides. Concrètement, le Département reprend la gestion des salines exploitées et confie à Cap Atlantique une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage sur la gestion de ces salines. Le 1er janvier 2022, les baux (d’une durée de 9 ans) seront transférés au Département.

En parallèle, les membres du comité de gestion relatif aux salines départementales (composé du Département, de Cap Atlantique, des représentants de la profession paludière et des chasseurs, des associations naturalistes, des communes et des services de l’État) ont souhaité collégialement renforcer la préservation de la biodiversité spécifique en faisant évoluer le bail marais salant vers un bail rural à clauses environnementales à l’occasion du prochain renouvellement de bail avec les paludiers.

Chloé Girardot-Moitié, vice-présidente du Département ressources, milieux naturels, biodiversité et action foncière, souligne : « Ce nouveau partenariat va permettre de renforcer la préservation de la biodiversité de ces espaces naturels uniques et de conforter l’engagement du Département, qui grâce à son engagement à entretenir et assurer les travaux nécessaires à l’exploitation des salines, et avec un tarif de fermage attractif, facilite l’activité paludière. »


➔ 49 salines dont 31 sont actuellement exploitées

➔ 21 paludiers et paludières exploitent ces salines

➔ 42,6 hectares de salines exploitées

Protéger les spécificités du sel de Guérande

Le projet d’un label sel biologique européen inquiète fortement les producteurs de sel de Guérande. Cette démarche de labellisation inclurait la production de sel industrielle et de mine.

Michel Ménard, président du Département de Loire-Atlantique, a interpellé le 24 août dernier le ministre de l’agriculture et de l’alimentation sur ce sujet : « En Loire-Atlantique, les paludiers produisent le sel de Guérande qui est un produit d’excellence. Il est important de préserver son identité et distinguer le sel marin artisanal, récolté manuellement et séché sans aucune transformation ni adjonction, d’une production industrielle. Ce label pourrait induire le consommateur en erreur et déstabiliser l’ensemble de la filière salicole de l’Atlantique. »

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