Censure de plusieurs dispositions de la loi Molac : le jacobinisme est une prison dont le peuple breton doit se libérer.

Lydie Massard

" En censurant partiellement la loi Molac, le Conseil constitutionnel a décidé d’interpréter la Constitution dans un sens hostile à la diversité linguistique, et de compromettre la transmission et l’usage du breton, du gallo et des autres langues dites régionales de l’espace politique français.

En effet, l’interdiction de l’enseignement immersif revient à rejeter la méthode la plus efficace hors de l’enseignement public, une méthode dont les évaluations du ministère de l’Éducation nationale lui-même démontrent pourtant qu’elle s’accompagne chez les élèves d’un niveau de maîtrise du français supérieur à la moyenne. Du même coup, la légitimité de Diwan et de son modèle est à nouveau remise en cause. Il faut y ajouter l’interdiction de signes utilisés en breton comme le tilde, ce qui revient à interdire un certain nombre de prénoms bretons.

Alors que le Parlement avait fait le choix de l’apaisement, le Conseil constitutionnel vient de relancer la guerre d’État contre les langues minoritaires !

Cette manœuvre déplorable et antidémocratique souligne l’urgence d’un statut d’autonomie pour la Bretagne, qui ne peut décidément rien attendre de bon des instances centrales de la Vème République. Les élections régionales peuvent être une première étape : en élisant une majorité clairement fédéraliste et en sanctionnant les listes inféodées au gouvernement LREM et aux forces ultra-jacobines comme le RN, nous créerons enfin le rapport de force nécessaire pour faire respecter le peuple breton.

La mobilisation est plus que jamais nécessaire dans les urnes comme dans la rue. L’UDB appelle logiquement à participer massivement à la manifestation du 29 mai à Guingamp pour les langues de Bretagne.

 Lydie Massard, porte-parole de l’Union démocratique bretonne

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