Le restaurant, c'est une maison où le chef, en général, cuisine mieux que nous. Pour se brûler la langue contre de misérables lasagnes décongelées et réchauffées au four à micro-ondes autant se risquer sur le cheval roumain dans les barquettes alu achetées vite fait au « super » marché du coin. En effet un restaurateur n'est-ce pas celui qui nous « prépare» un repas ? Sinon, il vend et sert « à manger».
Au départ donc le label « fait maison» paraissait une bonne idée : il allait reconnaître la qualité du travail du « chef». En fait, pas autant qu'il y paraît.
Le logo « fait maison » est un label qui s'auto-attribue : malin pour une fois. On joue la confiance. On parie sur la bonne foi, et on punit si on trouve un mensonge.
La loi n'oblige pas un établissement à se définir « fait maison », le restaurateur peut idendifier les plats qu'il fait « tout lui-même » avec le logo, et les autres.
En clair c'est «ne prenez pas celui-là, ce n'est pas moi qui l'ai fait », autant le rayer de la carte ou expliquer à chaque fois « qu'on ne peut pas mettre le logo parce que… ». Commode à la prise de commande.
Et si l'établissement ne veut pas déclarer du « fait maison », il devra rappeler visiblement la loi. Autant dire : « Ici on assemble et on réchauffe ».
Une manière astucieuse de conduire les restaurateurs à s'améliorer ? Pas si sûr.
Si les « maîtres restaurateurs » sont assez satisfaits parce qu'ils notent un progrès dans la reconnaissance de leur métier, (voir leur communiqué, sur maitresrestaurateurs.com), les avis sont très partagés (voir : http://www.challenges.fr/economie/20140715.CHA6168/pour-ce-restaurateur-le-nouveau-label-fait-maison-est-une-arnaque.html).
Les consommateurs ont intérêt à bien comprendre ce décret avant d'aller réclamer contre le thon, ratatouille « fait maison ».
Les produits considérés comme bruts sont selon le decret : « - épluchés, à l'exception des pommes de terre, pelés, tranchés, coupés, découpés, hachés, nettoyés, désossés, dépouillés, décortiqués, taillés, moulus ou broyés ;
- fumés, salés ;
- réfrigérés, congelés, surgelés, conditionnés sous vide ».
Les restaurateurs ont jusqu'au premier janvier pour décider s'ils veulent, «faire maison ».
Et si c'était aux clients de faire la différence ? Entre le bon et le moins bon, en se servant de leurs « bons sens » ?
S'il y a besoin d'apprendre aux restaurateurs leur métier, ce n'est pas ce décret « tiède » qui embrouille plus qu'il n'informe qui règlera le cas. Les soupçonner de tricher avant même de rentrer dans ce qui est avant tout « leur maison » est plus un affront qu'un progrès. Si le client est mal traité, la sanction est qu'il ne reviendra pas. Sinon autant servir de la confiture à des cochons... et peu importe qu'elle soit faite maison, ou pas.
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