Je souscris, sans ambiguïté, aux objectifs affichés par le gouvernement, qui visent une plus grande efficience de l’action publique, une clarification des compétences dévolues à chaque collectivité et une simplification de la carte territoriale française.
Mais davantage que la date des élections ou le découpage géographique des territoires – encore que – il me semble que c’est la manière dont les compétences seront remplies par les collectivités et le rapport de proximité qu’ils pourront établir avec les élu-e-s qui intéresse le plus nos concitoyen-ne-s.
Il me semble que cet axe aurait d’ailleurs pu être abordé en tout premier lieu, à la suite des débats que nous avons eu l’an dernier sur la question des métropoles.
L’enjeu est important pour l’avenir des Françaises et des Français.
Il s’agit de réfléchir à la plus-value qui leur sera apportée lorsque telle collectivité remplit telle compétence ou telle mission.
Il s’agit de se demander comment agir au plus près, et au plus juste, des besoins des territoires et des habitant-e-s en matière :
- d’action économique, d’emploi et de formation ;
- d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation ;
- d’environnement, d’énergie et de transports ;
- ou encore d’éducation, de culture et de sports.
Sans oublier l’ensemble les politiques de solidarité, si importantes dans la vie de nos concitoyen-ne-s, et assumées largement par les départements aujourd’hui.
Qu’il s’agisse des politiques en faveur des personnes âgées ou handicapées, de l’aide sociale à l’enfance, de l’insertion ou du soutien aux familles. Nous aurons l’occasion d’en débattre dans les prochains mois.
Il ne s’agit pas de refuser tout changement, loin de là. Mais l’évolution de l'organisation territoriale n’a de sens que si elle contribue à mieux répondre aux attentes des citoyen-ne-s et aux enjeux ressentis sur nos territoires. Il s’agit d’accompagner, d’encourager, la mise en oeuvre de politiques efficaces et utiles. Et non de réduire les moyens, les marges de manoeuvre ou les leviers d’action des élus locaux.
Revenons maintenant au contenu même du texte de loi que nous examinons. J’aimerais aborder la délimitation géographique de la région des Pays de la Loire.
Les Pays de la Loire ont une histoire. Elle est récente, certes, mais elle a permis la construction de grandes et de belles réussites. Et à plus d’un titre : taux de chômage et taux de pauvreté les plus faibles de France, première région pour la création d’emplois industriels et pour le soutien à la recherche, ou encore région la plus sportive.
Il ne s’agit pas de verser dans l’autosatisfaction, mais de souligner que notre région a du sens, de la cohérence et des points forts.
L’unité des Pays de la Loire est précieuse, il faut la défendre. Y mettre fin serait dangereux.
Un sondage réalisé par l’institut IPSOS et publié lundi révèle d’ailleurs que 83% des « Ligériens » sont attachés à leur région et à ses cinq départements.
Et au-delà de cette unité à préserver, il faut être vigilant sur les fusions envisagées ou envisageables.
Le projet de loi qui nous est proposé par le gouvernement propose le « statu quo » pour ce qui nous concerne. Cette solution permet certes d’éviter un changement incohérent ou non souhaité. Mais elle manque d’ambition et nous donne – quelque peu - l’impression de passer à côté d’une chance pour le développement de nos territoires et l’avenir de leurs habitant-es.
Il ne fait aucun doute pour moi que la fusion de la Région des Pays de la Loire doit se faire avec la Bretagne. Ce scénario a du sens en terme de cohérence géographique, de réalités démographiques, d’impact économique, de politiques universitaires ou culturelles.
D’ores-et-déjà, des coopérations fortes et des enjeux partagés lient les Pays de la Loire et la Bretagne : dans les domaines de l’aménagement du territoire, de l’agroalimentaire, de l’enseignement supérieur et de la recherche ou encore de l’innovation industrielle ou des technologies numériques.
Il faut aller plus loin, désormais.
De nombreux citoyens, chefs d’entreprise, responsables associatifs, acteurs du monde culturel, élus de tous partis…s’expriment depuis plusieurs semaines pour défendre l’unité des Pays de la Loire et souhaiter un renforcement des échanges et des partenariats avec la Bretagne. Citons à ce titre les présidents des Chambres de Commerce et d’Industrie de Rennes et de Nantes-Saint-Nazaire. Mais citons également les maires de Nantes, de Rennes et de Brest.
Je le disais au début de mon propos : l’évolution de l'organisation territoriale n’a de sens que si elle accompagne et encourage la mise en oeuvre de politiques efficaces et utiles.
Je crois, en l’occurrence, que cette fusion est ambitieuse, qu’elle a du sens. Et – surtout – je suis convaincue qu’elle constitue un vrai plus pour l’avenir de nos régions et des citoyen-nes qui les font vivre, chaque jour.
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