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Handicap : L'Assemblée nationale valide l'inertie en ratifiant « l'ordonnance de la honte »

Le 20 juillet, l’Assemblée nationale a accepté de nouveaux délais pour l’accessibilité des lieux publics.

La loi handicap de 2005 prévoyait l'accessibilité des établissements recevant du public, des bâtiments d’habitation et des services de transport public de voyageurs pour 2015.

Mais 40 % des bâtiments sont aux normes dix ans plus tard. Le rapporteur Christophe Sirugue (PS), a présenté « une adaptation devenue indispensable, sauf à laisser le contentieux et le blocage s’installer » admettant que « le plus gros du travail reste à faire ».

L’État recule et octroie de nouveaux délais.
Les retardataires doivent déposer un «  agenda d’accessibilité programmé » , pour engagement à réaliser les travaux dans un certain délai. Ils éviteront les sanctions pénales prévues par la loi de 2005 (45 000 euros).Sinon ils seront passibles d’une amende fixée désormais à 2 500 euros et s’exposeront à des poursuites pénales.

Le délai pour effectuer les travaux ? Trois ans maximum pour 80 % des établissements, mais accepté jusqu'à neuf ans (transports ferroviaires).

Le Collectif pour une France accessible qualifie le texte d' « ordonnance de la honte » qui va « maintenir notre pays en queue de peloton des nations ayant ratifié la Convention internationale sur les droits des personnes handicapées ».
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Un bienveillant silence
Les députés radicaux de gauche, l’UDI et le FN ont voté pour, les écologistes se sont abstenus en raison de plusieurs « déceptions et reculs », le Front de gauche a voté contre « un recul des droits ». Les Républicains ont choisi « une abstention bienveillante », soulignant un délai court pour déposer les agendas d’accessibilité ou demandes de dérogations.

Voir http://blogs.mediapart.fr/blog/marie-sajus/230715/jai-honte-ma-france-pour-le-recul-des-acces-handicapes

Quand l’État veut des résultats il se dote de moyens, il avait 10 ans pour faire appliquer cette loi, qui assure maintenant qu'elle le sera ?
Combien de « Charlie » en janvier ? Combien de silences en juillet ?

En été, en catimini, ce vote rappelle un poème de Martin Niemöller.

Auteur : LY | 24/07/2015 | 0 commentaire
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