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Greenpeace sensibilise le public contre les excès de la pêche industrielle

Vendredi, l’association de défense de l’environnement Greenpeace a posé son barnum à l’angle de la Place Dinan, dans le cadre d’une campagne itinérante sur les ressources maritimes. Les militants écologistes dénoncent surtout la pêche industrielle dont l’impact négatif sur l’écosystème est reconnu par l’ensemble de la communauté scientifique. Dans un port de pêche tel que Le Croisic, Greenpeace entend défendre la pêche traditionnelle en tenant compte des aspects sociaux.

Dans le collimateur de Greenpeace, on trouve notamment l’armement Intermarché, symbole de la pêche industrielle à l’échelon national et dont l’association dénonce les ravages, mais aussi  la filière mise en place jusqu’au consommateur dans les rayons du centre commercial. « Sur les bateaux d’Intermarché, on rejette près de 50% des prises et on racle les fonds marins avec de gros chaluts. C’est un vrai désastre ! », explique l’un des responsables.
Ce dernier multiplie les exemples d’abus dans la pêche mondiale. Aux passants qui s’arrêtent sur le stand de Greenpeace, il explique que 30% de la flotte en Orient est illégale. « On trouve 15 bateaux qui portent le même nom ! C’est impossible de les contrôler. Et sur le plan social, c’est une forme d’esclavage moderne pour les marins qui travaillent sur ces bateaux. S’ils disparaissent, personne ne le saura », ajoute-il. Plus globalement, le militant nous apprend que 90% de la pêche mondiale est effectuée par seulement 5% de la flotte.
C’est pourquoi, le combat mené par l’association n’est absolument pas centré sur notre forme de pêche. « Nous sommes pour le développement de la pêche locale. Avant, on se transmettait le métier de père en fils, on ne léguait pas à ses enfants une pêche détruite », indique le salarié de Greenpeace. L’association dénonce également la flotille Espagnole, « qui ne respecte pas les lois et qui a déjà pêchée plus de trois fois son quota ». Autre combat : celui du thon rouge où l’association semble avoir obtenu de sérieuses avancées, même si elle souhaite un moratoire et le classement de ce poisson à l’annexe 1 des espèces protégées. Elle milite également pour la création de réserve marine, autour desquelles pourrait s’organiser la pêche locale : « Dans ces réserve, on multiplie très vite par six la richesse en poissons ».
Le contact avec les Croisicais et les gens de passage s’est bien passé. « On a des discussion en profondeur sur le sujet. Aussi, si nous nous battons contre ce type de pêche, c’est parce que nous avons des solutions concrètes à apporter, et nous sommes prêt à en débattre », conclut le militant de Greenpeace.

Auteur : Yoann Daniel | 11/06/2010 | 4 commentaires
Article précédent : « Jacques Auxiette en campagne de pêche à La Turballe. »

Vos commentaires

#1 - Le 11 juin 2010 à 20h53 par 
Une solution suggérer aux consommateurs qu'ils n'achètent plus leur poisson à Intermarché.

un bon boycott des clients il n'y a que ça de vrai

on lance une campagne?
n'achetez plus votre poisson à Intermarché!
#2 - Le 11 juin 2010 à 23h25 par 
Greenpeace a fait de vous un professionnel pour la bonne gestion des ressources marines;
Mais il semble,surtout,que leur propagande contre la présence des armements industriels a bien fonctionnée!
Ce n'est pas parole d'évangile et votre prise de position sur ce forum avec incitation au boycott de cette enseigne pourrait être dangereureuse;
Pourquoi?Parce que ces franchises d'inter.ont des acheteurs très présents dans nos criées et que beaucoup d'hypers ne peuvent se prévaloir d'offrir ,comme eux, des produits de la mer d'aussi bonne qualité;
Pensez vous que votre poissonnerie locale ou installée sur le marché vous vend exclusivement du poisson péché sur nos côtes et d'une fraicheur absolue?
Quant aux phrases qui choquent pour attirer le néophyte (rejet de 50%,pas de controle....etc),elles sont exactes.....mais pour l'ensemble de la profession!!!Résumé:Avant de crier au loup,il faut compter le nombre d'individus présent dans la meute;
Question:La pêche au chalut pélagique,c'est Intermarché??
#3 - Le 27 juin 2010 à 13h58 par 
Dans la "presse officielle", j'ai pu lire qu'au Croisic nos pêcheurs respectaient la ressource. Voilà une assertion légitimant le surnom de "farauds" accolé aux croisicais par les villages alentours. On est plus fins que tout le monde.
Comment fait-on pour préserver la ressource? Qu'elles actions? ou est la démonstration?
Moi je lis les journaux, les communiqués scientifiques, j'écoute la radio et j'apprends que dans une cinquantaine d'années la faune halieutique aura disparu de toutes les mers du globe. C'est un langage que je comprend car il est étayé par des raisonnements totalement logiques établis par des gens qui savent à l'inverse des premiers (J'ai entendu les mêmes choses de gens de la profession). Je ne veux pas dire par là qu'ils ont forcément raison mais ce qu'il y a de sûr c'est que je ne dispose d'aucun élément prouvant l'inverse.
Quelqu'un pourrait-il dire à la mairie que la criée du Croisic n'est pas la 2ième criée en prix moyen (Assénée depuis avril 2008) mais la 4ième en 2009 (8ième en 2008) c'est très bien quand même mais alors pourquoi ne voit-on jamais de bateaux de pêches d'autre ports venir vendre au Croisic? Et si des bateaux croisicais vont vendre à l'extérieur, qui aura le culot de le leur reprocher? Ceux qui gagnent ou ont gagné plus qu'eux? Ceux qui déclaraient "Après nous le déluge, nos enfants feront comme nous ils se dé....ont"?
#4 - Le 21 août 2012 à 21h39 par MADO, Paris
Boycotter la vente de poissons dans les grandes surfaces.

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