Une délégation représentative des salariés de l’Association Nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes (AFPA) est intervenue lors de la séance du Conseil d’Administration afin de signifier son refus des nouvelles mesures d’austérité contenues dans le énième projet de réorganisation qui leur est actuellement soumis.
Le matin même, une centaine d’élus envahissait l’emblématique siège « T9 » de l’association situé à Montreuil, pour dénoncer les choix économiques faits par la direction, par exemple le coût de ces locaux (19 M€) bien supérieur à la dernière revendication salariale refusée (15 M€) après deux ans de gel des salaires.
Fruit des travaux du Conseil National de la Résistance, l’Association Nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes répond depuis plus de 60 ans aux besoins de qualification des privés d’emplois et des salariés d’entreprises.
Alors qu’elle accueillait encore 150 000 stagiaires il y a 10 ans, l’AFPA, association Loi de 1901 à but non lucratif, était subventionnée par l’État, mais depuis le transfert des compétences en matière de formation professionnelle de l’Etat aux régions, elle se trouve soumise aux appels d’offres des conseils régionaux avec pour conséquences une baisse des financements publics et la diminution du nombre de demandeurs d’emplois accédant à la formation). Par ce manque d’activité, elle est confrontée à une succession de réorganisations, qui la mettent aujourd’hui en péril suite à la réduction des moyens qui lui sont nécessaires pour assurer ses missions d’utilité sociale et de service au public.
De plus, amputée de ses services d’orientation en 2010, avec le transfert à Pôle Emploi de plus de 900 de ses salariés, l’AFPA connait depuis des difficultés de remplissage de ses stages.
Entre 2010 et 2012, un plan « Stratégique » visait à restructurer l’ensemble de l’association avec pour conséquences, la chute vertigineuse des effectifs et la dégradation des conditions de travail. En novembre 2012, 3000 salariés manifestaient à Matignon leur refus du démantèlement programmé de l’AFPA. Une nouvelle gouvernance fut alors mise en place et s’engagea dans un plan de redressement pour la période 2014 / 2017 au travers d’un « Plan de Refondation ».
Aujourd’hui, ces engagements seraient déjà caducs. L’actuelle gouvernance présente un « acte 2 » du plan de Refondation qui préfigure un nouveau serrage de vis pour les salariés. Elle anticipe même la réforme territoriale de l’AFPA en 13 grandes régions dès le 1° janvier 2015 !
Cet « acte 2 » ressemble plus à un acte de renoncement face au désengagement de l’Etat, ayant pour but une nouvelle réduction drastique de la voilure, et impactant encore les effectifs et les conditions d’exercice de tous les métiers.
Alors que le nombre de privés d’emplois augmente de 1000 chaque jour, les 8000 salariés de l’AFPA (12000 en 2003) revendiquent les moyens leur permettant de remplir leurs missions d’insertion et de qualification, missions dont la Nation a plus que jamais besoin.
Communiqué intersydical
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