Jusqu'à présent les centres équestres appliquaient une TVA à 7 %, soit mais les cours, l'accompagnement des balades, ce que proposent les clubs sont du service. Et les services sont taxés à 19,6 %. Sauf que pour prendre un cours d'équitation, aller galoper dans les bois ou sur la plage, il faut un cheval. Le cheval c'est « agricole », élevé pour être mangé, il est taxé à 7 %, élevé, pour être monté, pourquoi serait-il taxé à 20 % ?
En augmentant la TVA à 20 % pour suivre Bruxelles le gouvernement n'est pas rigoureux,
À y regarder on se trouve ici un peu dans le même cas que pour les restaurants : dans l'assiette servie, il y a de la nourriture (tva de produits agricoles non transformés) et la compétence du cuisinier, du serveur etc.(du service taxable à 19,6 %).
Quand le client ne vient pas, le gérant de restaurant peut jouer sur ses stocks, moins d'approvisionnement. Mais le gestionnaire du centre équestre doit garder ses chevaux et les entretenir, que les cavaliers viennent ou pas. Dans une heure facturée pour combien y a-til de « cheval » et pour combien y a-t-il de compétence d'enseignement, ou de soins au box ?
L'équité serait d'évaluer la part « service » et la part « agricole » pour calculer cette TVA, ou de trouver une taxe équivalente selon les types d'éxploitaiton.
Les patrons des centres indiquent qu'ils vont devoir débaucher du personnel, voire fermer. Ceux qui vont en faire les frais, ne seront pas les cavaliers adultes. Quoi qu'ils en disent, ils se comportent en clients, pour eux c'est du loisir.Montant « à l'heure », ils devront réduire leur temps à cheval à budget équivalent. Ils devront décider pour l'heure devenue « supplémentaire ». La profession craint qu'ils n'abandonnent l'activité « parce que cela devient trop cher ». Ceux qui ont un cheval en pension devront sans doute rogner sur leurs autres dépenses, la passion n'a pas de prix.
Mais pour les jeunes ayant peu de moyens et qui attendent avec impatience ce moment de contact unique avec l'animal magique, les conséquences sont bien plus importantes.
En réduisant l'accès à l'équitation, ce n'est pas seulement un recul de « démocratisation » qu'engage le gouvernement. Le cheval n'est pas qu'un « outil de sport » pour les enfants et les adolescents, c'est un support d'éducation, une aide psychologique et bien souvent « le plus beau des nounours ».
Si les cavaliers décidaient avec les centres équestres d'officialiser une autre manière de monter à cheval, ils montreraient que leur intérêt pour cet animal ne se limite pas « à grimper dessus » et pourraient peut-être contrer, en partie seulement, une fiscalisation injustifiée. Ainsi un système de « bons-points » acquis par de petits « coups de main » au club permettant d'échanger une heure de temps en temps ferait bien l'affaire de nombreux jeunes désargentés qui ne demandent que cela, et permettrait aux clubs (qui ont toujours de petits travaux à faire) de se consolider tout en formant mieux les cavaliers : pansage, soins, sellerie, ferrure, peinture, clôtures...
Abaissant les charges des clubs, n'augmentant pas le budget des jeunes cavaliers volontaires et formant mieux, cette tolérance, ce troc autorisé, et sérieusement encadré (attention au travail au noir) devrait être validé officiellement par la fédération. Et pour les très jeunes ? La mesure pourrait être soutenue financièrement à titre pédagogique, mais bien brosser son poney, nettoyer le mors, graisser les cuirs, faire un gâteau pour la fête repeindre les lettres du manège, n'est pas insurmontable.
Pour l'heure 6 000 salariés et 2 000 clubs, (et beaucoup d'enfants et adolescents par conséquence) risquent d'être impactés par une décision qui ne « tient pas à cheval ».
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