Les majors de l'industrie sur la sellette
Pendant qu'on nous parle des réformes scolaires, du futur de la SNCF et de l'héritage de Johnny Hallyday, sans parler des affaires judiciaires, on ne nous parle pas d'Airbus, ni du feuilleton STX – Fincantieri auquel on adjoint Naval Group (ex DCN), ni même des remous du conseil d'administration de Renault. Essayons d'y voir clair.
Affaire Airbus
Malgré plusieurs articles inquiétants parus dans Marianne et la Tribune (1), ainsi qu'une interview de l'AFP, parus entre décembre 2017 et janvier 2018, il apparait que les gouvernements français et allemands auraient décidé de garder le silence sur la situation de ce fleuron industriel qui, jusqu'à présent, incarnait le modèle d'une intégration européenne industrielle. De quoi s'agit-il ?
Le PDG Thomas Enders est suspecté d'être "plus américain qu'allemand" et d'avoir agi d'une manière curieuse vis à vis des autorités américaines, mettant ainsi son entreprise sous la coupe de la justice américaine. Il se murmure même que le coup a été préparé de façon à rapprocher à terme Airbus et Boeing pour s'unir face à la concurrence chinoise de la COMAC
Affaire STX : Le dossier de reprise de STX par Fincantieri est enfin finalisé. Une réunion des ministres français et italien s'est tenue à Rome (2) début février pour entériner un montage "alambiqué" qui, quoi qu'on en dise, donne les pleins pouvoirs à Fincantieri, qui devient maison mère de STX. (2) Ainsi donc, après toutes les tergiversations destinées à ne pas heurter de front les salariés de STX et leurs représentants, malgré un habillage trompeur en "Airbus de la Navale" qui ne rime à rien (n'oublions pas qu' Airbus était au départ un GIE 50/50 entre les Etats français et allemand), le résultat est là, Fincantieri contrôle STX. Quant aux promesses du maintien de l'emploi à St Nazaire, combien de temps tiendront-elles?
D'autant plus que Ficantieri ne verrait pas d'un mauvais œil de prendre pied dans le domaine militaire, éventuellement en développant des études avec Naval Group, qui pourrait être sensible à cet appel du pied...
Affaire Renault
Les grandes manœuvres ont commencé, et, même si Carlos Ghosn a vu son mandat renouvelé, (3) la différence de vues qui l'oppose à Emmanuel Macron n'est pas pour autant résolue. Ce dernier désire depuis 2015 (4), alors qu'il était ministre de l'économie qu'une fusion s'opère ente Renault, Nissan et Mitsubishi, alors que Ghosn n'y est pas favorable, arguant que les grandes fusions dans l'industrie automobiles se sont rarement révélées fructueuses. La venue de Thierry Bolloré en N° 2, poussé par l'Etat, peut être interprétée comme une "reprise en main"
Quel est le lien?
Existe-t-il un lien entre les trois affaires? Une chose semble évidente, c'est que dans tous les cas, il y a une sorte de "défrancisation" à peine déguisée. Chaque fois également, le pouvoir politique semble tenir un double langage. Il est lénifiant de la main droite et "mondialiste" de la gauche.
Car le "facteur commun" se trouve là. Nous avons un Président qui se dit européen, ce qui ne veut pas dire grand-chose, car nous le sommes tous, sans préciser qu'il est "euro-mondialiste". D'ailleurs, à quoi fait-il allusion lorsqu'il déclare qu'il a été élu "par effraction", si ce n'est justement à cet aspect ambigu qu'il a toujours si savamment entretenu. Aujourd'hui, les brumes se dissipent et la véritable nature de son action apparait, et les intérêts de notre nation risquent d'en faire les frais
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