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Débattre de tout pour déboucher sur...rien !

Quelle mouche a donc piqué la Macronie pour organiser des débats sur à peu près tous les sujets, avec une certaine prédilection pour ceux qui fâchent ou, du moins, risquent de fâcher?

Certes, il ne faut pas dénigrer le débat, indispensable complément de la démocratie, mais à la condition qu'il ne devienne pas en lui-même le seul objectif. 

Or, jusqu'à présent, on ne peut guère dire que le fameux "grand débat" avec lequel on nous a bassiné durant des mois, ait servi à grand-chose. Cela rappelait plus, pour ceux qui ont vécu 68, aux débats interminables qui se tenaient sans interruption durant des jours au théâtre de l'Odéon, au cœur du Ve arrondissement devenu haut lieu de la pensée de l'époque.

Cela n'est pas sans rappeler non plus la phrase de Clémenceau, un des plus fins observateurs de la vie politique française :

"vous voulez enterrer un problème, créez une commission..." Ce qui est curieux, avec ce gouvernement, c'est que tout ce qui a été dit avant les élections participait d'un diagnostic assez juste, mais une fois en place, l'éxécutif semble hésiter sur les mesures à prendre, de peur qu'elles se révêlent impopulaires. Dans ce cas, il faut redonner la parole au peuple, et cela s'appelle un référendum. Si le débat, dont la vertu n'est plus à démontrer, sert à éclairer l'opinion publique afin que celle-ci puisse s'exprimer en toute connaissance de cause, il est justifié.

Par contre, s'il s'agit simplement de gagner du temps en faisant du sur-place pré-électoral pour ne pas faire monter les suffrages des opposants, le débat s'inscrit dans la "politique du chien crevé au fil de l'eau" dénoncée par André Tardieu à propos d'Aristide Briand. On en parle beaucoup, on écoute beaucoup, mais il n'en sort rien, sauf d'interminables scènes retransmises en direct par les chaînes de télé.

Si le débat politique consiste uniquement à diffuser des images dans lesquelles nos hommes politiques, à commencer par Emmanuel Macron, se mettent en scène, cela s'appelle de la communication et non du débat. Or, il est très peu probable que ces débats servent de préalable à des référendums. Nos dirigeants, même s'ils se disent progressistes, sont anti-populistes avant tout. Et le propre des populistes, c'est qu'ils veulent redonner la parole au peuple !

31/08/2019 | 8 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 03 septembre 2019 à 10h08 par breizh44, Pornichet
La mouche s’appelle gilets jaunes et c’est plutôt « el moleste mosquito », comme disait la chanson. Certains ne savent décidément pas ce qu’ils veulent, on le voit bien dans cet article.
Citation (fautes d’orthographe corrigées) « Ce qui est curieux, avec ce gouvernement, c'est que tout ce qui a été dit avant les élections participait d'un diagnostic assez juste, mais une fois en place, l'exécutif semble hésiter sur les mesures à prendre, de peur qu'elles se révèlent impopulaires. » Il n’y a pas eu de réforme de la SNCF ? Il n’y a pas eu de réforme du code du travail ? Pour ne citer que deux exemples. Et puis, ce sont les GJ qui ont commencé à faire leur caca mou. D’où un plus grand souci de concertation de la part du gouvernement aujourd’hui. C’est ce qu’ils voulaient, non ? Plus de démocratie participative. Je cite encore « Or, jusqu'à présent, on ne peut guère dire que le fameux "grand débat" avec lequel on nous a bassiné durant des mois, ait servi à grand-chose. » Celui qui choisit de ne pas voir ne verra pas. La mise en œuvre des mesures annoncées est en cours. Il va de soi que cela ne se fera pas d’un claquement de doigt.
Votre conclusion révèle bien votre appartenance à l’idéologie du FN. Nos dirigeants ... sont anti-populistes. Heureusement ! Le propre de populistes est de faire croire aux esprits simples qu’ils ont des solutions simples pour des problèmes complexes (y a qu’à, suffit de). Sauf que c’est un mirage, pour ne pas dire un mensonge. Partout où ils influencent la politique d’un pays ils aggravent sa situation. A quelques pseudo-succès à court terme dans un nombre restreint de domaines suivent des effets néfastes généralisés à long terme. A observer en Grande-Bretagne, Italie, Brésil, et surtout aux USA qui se dirigent vers une crise économique majeure qui entraînera encore une fois tout le monde dans la galère.
#2 - Le 06 septembre 2019 à 08h12 par jean goychman, Guerande
Breizh44
Vous avez vraiment des idées toutes faites concernant la marche du monde et je pense que vos seules sources sont les médias "conventionnels"
Il va sans dire que vous et vous seul détenez la Vérité et vous semblez avoir un esprit critique à sens unique.
Pourquoi tant de gens, d'après vous, se tournent vers le Rassemblement National?
Etudiez-bien leur typologie sociale et vous verrez que les lignes de clivage ont bougées. Vous employez souvent le mot "populisme" Comment le définissez-vous? Ne trouvez-vous pas que le référendum soit une procédure nécessaire à l'expression de la démocratie alors même qu'il est de moins en moins proposé?
Vous devriez lire (ou relire) "le meilleur des mondes" publié en 1938 par Aldous Huxley
#3 - Le 06 septembre 2019 à 18h07 par Lemere
Si je suis d'accord avec Breizh44 sur le populisme, je le suis nettement moins sur les réformes.
Á ce titre l'excellente émission sur France Culture de ce jour (6/9 après midi) à propos de la SNCF.
Je pense qu'au bout des cinq ans d' Emmanuel Macron on ne pourra que constater hélas que ce furent á nouveau cinq ans de perdus.
La raison majeure c'est que ce qui devait être un nouveau monde a ressembler de beaucoup á l'ancien.
Affaires : Benallah / De Rugy
Abandon : Cazeneuve
Dissensions: Villani
Résignation et renonciation : Taxe transition énergétique .
Réforme arrêtée au milieu du guet : Taxe Habitation ( Donc promesses non tenues)

Bref comme par le passé nos dirigeants politiques auront pensés plus à leur carrière á court terme qu'à l'intérêt général á long terme .

Et en parallèle les choses du quotidien qu ne s'améliorent pas vraiment.( Hausses des prix, chiffres du chômage stagnants pour les catégories les plus défavorisés, en particulier la
catégorie C)

Ce qui est navrant c'est le manque de courage pour renverser la vapeur et créer ainsi un nouveau monde politique.
Pour preuve la course aux municipales de la part de LREM pour obtenir des places au sénat. Sans qu'on nous dise si le but est un sabordage du sénat ou la course pour créer un mouvement politique à l'ancienne. Du coup des député-es qui abandonne ce pourquoi ils ont été élu-es.
Le tout pour préparer la réélection de l' homme providentiel.
Mais dans quels buts ?
#4 - Le 09 septembre 2019 à 12h14 par breizh44, Pornichet
M. Goychman, tout comme vous j’ai des convictions politiques, appelez cela des idées toutes faites, si vous voulez. Pour forger mon opinion j’utilise avant tout mon cerveau, les médias n’étant qu’un outil pour valider ou invalider tel ou tel aspect. Si vous appelez la presse écrite et la télévision « medias conventionnels », à l’opposé de fessebouck, twitter et cie., vous avez raison. Ce sont ces premières publications que j’utilise. Je me passe de la désinformation hystérique sur les réseaux sociaux. Cependant, étant franco-allemand et ayant vécu longtemps aux USA, je ne me limite pas aux éditions françaises, mais utilise également des sources allemandes et américaines. Il est très intéressant d’entendre parfois des sons de cloches très différents d’un pays à l’autre à propos d’un même sujet.
Vous vous félicitez que « les lignes de clivage ont bougé ». Personnellement je vois les clivages dans notre société comme problème, peu importe où passe la ligne. Mais il est vrai, le clivage est la raison d’être des populistes. Les élites contre le peuple, ceux d’en haut contre ceux d’en bas, les partons contre les ouvriers, les immigrés contre les franchouillards de souche, tous contre les musulmans …
En ce qui concerne les referendums – je considère que c’est un outil démocratique à utiliser avec la plus grande prudence. De manière générale j’estime que cela va l’encontre du principe de la démocratie représentative. Une fois élus, il faut que nos représentants puissent agir, y compris en prenant des décisions impopulaires, sans être en permanence sous la menace de se prendre un référendum entre les dents. Le référendum doit rester l’exception dans des cas bien particuliers. D’autant plus qu’on est en droit de se poser la question combien de citoyens décident dans un référendum sur des problématiques généralement complexes en véritable connaissance de cause et des conséquences de leur décision. Surtout si on n’a que le choix de répondre par oui ou non.
#5 - Le 11 septembre 2019 à 22h02 par jean goychman, Guerande
Merci Breizh44, pour vos réponses, qui sont conformes à vos propos. Ce qui nous diffère est simplement notre vision de l'humanité, et surtout de son devenir. Je suppose que vous croyez à l'autorégulation des marchés et à "la main invisible" d'Adam Smith. Comment expliquez-vous, dans votre logique libérale, le concept du "too big to fail"? Il manque cependant votre opinion sur "Brave new world" d'Huxley. Peut-être n'est ce pour vousqu'un roman de pure fiction alors que j'y vois une anticipation vers laquelle nous sommes inexorablement entraînés...
#6 - Le 12 septembre 2019 à 13h46 par breizh44, Pornichet
M. Goychman, on est à mon avis en plein dans le dialogue de sourds. J’ai beau lire et relire votre réponse #5, je ne vois aucun rapport avec ma réponse #4, ni avec le suject initial de l’article. Pour répondre tout-de-même à vos suppositions en quoi je crois d’après vous – je dois vous décevoir : La croyance n’est pas mon point fort. J’analyse et décide en fonction.
#7 - Le 22 septembre 2019 à 15h30 par jean goychman, Guerande
Breizh44 Ce ne peut qu'être un dialogue de sourds. Vous prenez vos informations dans des medias qui appartiennent ou sont contrôlés par la finance qui est en train de reduire l'humanité à la servitude par la dette.
Pourtant, toute l'histoire est relatée par écrit et il suffit de la lire. Notre société ne dépend que du pouvoir d'une infime minorité qui possède les leviers de la création monétaire. J'essaie de dénoncer ce complot et je ne suis pas le seul.
#8 - Le 23 septembre 2019 à 19h30 par breizh44, Pornichet
M. Goychman – avec vos propos complotistes contre le monde de la finance vous vous situez dans la pure tradition du NSDAP des années 30 quand le petit moustachu fabulait du « Weltjudentum » et de sa conspiration pour dominer le monde. Et je n’ai aucun doute qu’en tant que dignitaire du FN vous en êtes conscient et que ce n’est pas innocent. On sait comment cela a fini et ceux qui vous suivent et soutiennent bêtement seraient bien conseillés de s’en souvenir.

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