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Constitution d'un collectif de défense de la mer entre les estuaires de la Loire et de la Vilaine

La Fédération Presqu’île Environnement, présidée par Rémy Gautron, vient d’annoncer la création en son sein d’un collectif nommé « Défense de la mer, des fonds marins et des côtes entre les estuaires de la Loire et de la Vilaine ». Le collectif regroupera des associations, groupes et citoyens engagés dans la défense de l’environnement terrestre et maritime. De la qualité des eaux avec les boues et vases de dragage, à l’implantation de parcs éoliens offshore sur des espaces protégés, les sujets d’inquiétudes ne manquent pas. Les futurs débats et réflexions, combats, recours et procédures judiciaires et administratives, non plus.

« Nous voulons donner un signal fort avant la fin de cette année mondiale de la biodiversité », annonce Claude Lhorty, vice-président du Groupement des résidents secondaires de La Baule. Avec l’Association Estuaires Loire-Vilaine, les Amis de la Plage du Nau au Pouliguen, le Club El Dorado, l’association PROSIMAR de Pornichet, les Trie-t-on, l’association « Protégeons le Petit Bois » du Pouliguen, et déjà quelques particuliers, il fait partie des premiers signataires du manifeste rédigé à Guérande le 27 novembre dernier et édité par le collectif. « On veut réunir des associations et des citoyens qui n’acceptent pas la situation actuelle et qui veulent conserver ce patrimoine de l’Humanité. La mer, ce n’est pas qu’un enjeu économique », ajoute-t-il.
Le président de la Fédération Presqu’île Environnement, Rémy Gautron, explique la démarche : « Nous avons dans nos statuts, comme moyen d’action, la possibilité de créer des collectifs. Nous l’avons déjà fait par le passé, avec succès, pour les marais salants, la défense de l’environnement du Pouliguen dans le dossier des Portes Korriganes ».
Le collectif de défense de la mer s’articule autour de quatre axes :
- La défense et la sauvegarde des espaces classés Natura 2000 en mer (ou en voie de l’être).
- L’éloignement suffisant des zones de clapage des vases et sédiments de dragage du chenal, et la surveillance des conditions de dragage par « surverse » (par aspiration, puis relâchement des vases avec la marée descendante) des estuaires et des ports.
- L’opposition à la construction de parcs d’éoliennes industrielles sur des sites particulièrement riches tels que le Plateau de la Banche et le banc de Guérande.
- La vigilance sur les apports des bassins versants locaux, et toute autre action visant à la sauvegarde de la biodiversité des fonds marins, de la qualité des eaux, de l’intégrité des côtes et des plages.
Par des actions de communications, des études scientifiques, des témoignages, le collectif tient à faire la transparence sur tous les dossiers ayant trait à ces sujets. « Toutes actions qui pourraient être contraires à la préservation des fonds marins et des côtes devront être dénoncées », prévient Jean-Claude Menard, vice-président de ELV. Dans sa description de la situation, Rémy Gautron est plus catégorique et utilise la métaphore : « La mer, aujourd’hui, c’est comme si vous balanciez votre poubelle dans votre propre frigo ! ».

Des exemples confondants

Au fil de la discussion, les représentants du collectif ont livré des exemples sur certains scandales environnementaux, qui sont autant de sujets de préoccupations et qui donneront lieu à des actions.
Ils citent notamment :
- Les problèmes d’envasement de la baie de la Vilaine et un dragage mal raisonné à moyen-terme.
- Les 250 000 tonnes de nitrates déversées entre Loire et Vilaine
- Les eaux de ruissellement saturées de pesticides et fongicides interdits à l’utilisation depuis de nombreuses années.
- Le périmètre des marais salants du Croisic à Guérande occupé par des maraîchers
- Les eaux du Barrage d’Arzal impropres à une consommation sans risque pour les enfants et femmes enceintes.
- Les analyses des coquillages qui ne tiennent pas compte des taux de métaux lourds
- Les analyses d’eaux de baignades qui ne tiennent pas compte de tous les éléments et de la fréquentation.
- Les invasions d’espèces animales et végétales opportunistes, qui chassent les espèces autochtones (comme ces étoiles de mer « Ophiurs » qui font de véritable tapis sur les fonds marins).

Auteur : Y.D. | 22/12/2010 | 4 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 25 décembre 2010 à 19h53 par Georges, Le Croisic
Je suis tout à fait en accord avec les positions ici exprimées.
Pour des satisfactions opportunistes appuyées sur un chantage à l'emploi, certaines autorités, certains industriels sont prêts à nous sacrifier nous et notre environnement et ce sans vergogne.
Par le passé, des choix industriels ou agricoles, pris et menés sans aucun discernement, ont conduit à un pourrissement du monde dans lequel nous vivons.
Malheureusement, le redressement de la situation se fait avec notre argent et non avec celui de ceux qui ont fait profit sur notre dos. Les journaux sont pleins chaque année des dégâts causés par des entités qui se moquent bien de nous.
Un parc éolien est une aberration de l'esprit et techniquement stupide. Cette technologie inadaptée au problème posée, est trop dispendieuse pour un résultat sans intérêt. D'autres moyens existent.
Après avoir bétonné le littoral pour le seul profit des promoteurs, d'autres s'attaquent à la mer déjà hélas bien malade.
#2 - Le 26 décembre 2010 à 13h44 par Collas, Jans
"Touchez pas à la Mer" comme dit Antoine, mais ce patrimoine est à tous les usagers potentiels qui y trouvent loisirs et aux professionnels qui y extrait notre nouriture, mais aussi du sable et des énergies. Que les habitants côtiers défendent ce patrimoine et surveillent les pollueurs, c'est parfait, mais c'est nous tous ensemble qu'il faut tout faire pour offrir aux générations futures un lieu de vie et de loisirs afin qu'ils ne découvrent en venant en vacances, des murs de béton ou des parcs éoliens illuminant l'horizon nocturne.
#3 - Le 28 décembre 2010 à 14h54 par FPE
L'intérêt de quelques particuliers, même regroupés au sein d'un collectif, n'est pas synonyme de l'intérêt de Tous.
Nous sommes effarés de voir que l'on prenne pour alibi la mer , dans le seul but de défendre la protection d'une vue de quelques privilègiés, la mer.
A partir de là et pour ratisser large, on fait une liste à la Prévert.
Vous n'êtes que des autruches se mettant la tête dans le sable, mais en gesticulant pour que ce dernier soit bien blanc et fin.
En quoi vos exemples confondants, sont-ils à relier à des énérgies renouvelables ?
Vous l'aurez deviné, notre FPE signifie , Front Pour les Energies renouvelables.( Solaire, Eolien,Hydrolien).
#4 - Le 28 janvier 2011 à 15h36 par Xavier, Nantes
Pourquoi opposer la mer et les énergies renouvelables ?
Oui à la défense de la mer.
Et oui aux énergies renouvelables sous toutes leurs formes.
C'est cohérent si ce que l'on défend c'est bien la mer, et pas seulement certaines vues...

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