D’ici quelques années, une nouvelle piscine va s’ouvrir à Saint-Nazaire. La CARENE a fait le constat de la vétusté des équipements aquatiques de l’agglomération : Léo-Lagrange, ouverte en 1964/8, nécessiterait 7 à 8 M € de travaux de réhabilitation et pour La Bouletterie, ouverte en 1977, ce serait 2 M €. Il existe une pression des habitants pour pratiquer plus de natation en loisirs, une offre non proposée à Saint-Nazaire contrairement à La Baule ou Guérande. « Pour cela, chaque année il y a 17 000 visites par an d’habitants de la CARENE à la piscine de Guérande », précise Olivier Richard, premier vice-président (Saint-Nazaire).
Plusieurs lieux ont été envisagés à Saint-Nazaire et dans d’autres communes : sur le terrain de rugby du Pré Hembert, celui de l’actuelle école Bayet-Escurat (qui va être détruite), le terrain de football d’Heinlex et sur le parc de la plaine des sports à côté de la Soucoupe. C’est ce dernier qui a été retenu pour sa localisation et sa proximité d’une future desserte helYce. L’emplacement est important car 150 000 utilisateurs en plus par an (soit les chiffres actuels multipliés par trois) sont espérés.
Le conseil communautaire a donc décidé à l’unanimité la création de ce centre aquatique communautaire qui aura une offre de loisirs plus importante, pourra accueillir une classe de plus par an et offrira les mêmes prestations à la vingt aine d’associations utilisant les équipements. Le projet devrait coûter 15 M €. Les travaux devraient commencer en 2014 pour une ouverture à la rentrée 2016. À ce moment-là, Léo-Lagrange sera définitivement fermée. Quant à la Bouletterie, le choix de faire des travaux ou de la fermer aussi reviendra à l’équipe de la CARENE qui sera en place.
Dans sa seule (et longue) intervention, le maire de Pornichet a abordé les finances 2011 de la CARENE et, en plus, le départ de Pornichet de la CARENE. Robert Belliot, deuxième vice-président (Pornichet), explique que le président de la CARENE s’obstine « à ne pas vouloir me répondre, malgré mes courriers officiels, vous continuez à refuser antidémocratiquement de tenir compte de l’avis des Pornichétins qui souhaitent aujourd’hui connaître les rapports financiers qui lient la CARENE à Pornichet ». Les finances représentent donc la porte d’entrée pour le maire de Pornichet dans le débat sur le départ de sa commune. Et de revenir sur la théorie du complot à propos de la motion sociale votée par les maires pour empêcher le départ de Pornichet de la CARENE. « Je vous ai proposé une étude depuis le début. À l’époque vous m’avez dit que ce n’était pas utile avant le référendum. Il a été positif. Maintenant, continuez en faisant voter à votre conseil municipal la demande de départ ! », réplique Joël Batteux, président de la CARENE. Et Marie-Anne Halgand, septième vice-présidende (Saint-Joachim), tient à le resouligner : « en aucun cas on ne m’a forcé la main pour la délibération car le départ de Pornichet va être pénalisant pour toutes nos communes ». Un avis partagé par l’ensemble des maires de la CARENE qui ne veulent pas se décider avant d’avoir un chiffrage précis. Et pourtant Robert Belliot n’en démord pas : avant de demander à son conseil municipal, il veut une étude. La sortie de Pornichet de la CARENE, une histoire qui va durer longtemps. Très longtemps.
« L’obstruction n’est pas la bonne attitude »
Les tarifs des piscines actuelles de la CARENE vont augmenter de 3 % en moyenne pour 2012. Lors des manifestations exceptionnelles, le tarif sera également de 3 €.
La Ville de Saint-Nazaire a transmis une partie de sa compétence numérique à la CARENE en transférant son adhésion à Gigalis (une structure régionale voulant apporter du très haut débit partout). Des réseaux de fibre optique vont desservir en priorité les zones économiques et les bâtiments publics. Les entreprises souhaitant y adhérer devront contacter Gigalis.
Sous l’égide de la solidarité, la CARENE a proposé une répartition du fonds national de péréquation des ressources intercommunales et communales (FPIC). Pour rappel ce fonds taxe lourdement les intercommunalités industrielles car jugées plus riches que les autres et redistribue l’argent aux autres. Pour 2012, ça représente un versement de 526 471 € par la CARENE (soit six fois plus important que Nantes). Un chiffre qui va se multiplier par sept d’ici 2016. La solution proposée par la CARENE était donc une répartition libre devant être votée à l’unanimité. C’était sans compter sur les trois élus Pornichétins présents dans la salle qui ont voté contre. « L’obstruction n’est pas la bonne attitude », remarque Joël Batteux. Et Michèle Lemaître, cinquième vice-présidente (Montoir-de-Bretagne), de remarquer que « c’est agréable, on va juste devoir payer le double de ce qu’on aurait pu payer. Merci Pornichet ». Et David Samzun, quatorzième vice-président (Saint-Nazaire) de conclure, « nous sommes dix communes dans le même bateau. Par votre vote, vous en condamnez quatre ».
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