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Bernard Thibault juge "contestable" économiquement la baisse des déficits à 3% dès 2013

Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a jugé vendredi "contestable" économiquement l'objectif que s'est fixé le président François Hollande de réduire les déficits à 3% dès 2013, estimant que le risque était d'augmenter le chômage au lieu de le diminuer.

"L'option qu'a arrêtée le président de la République qui a fixé comme objectif une réduction jugée prioritaire du déficit à 3% dès 2013 est quelque chose, d'un point de vue social et économique, d'éminemment contestable dans les circonstances actuelles", a déclaré M. Thibault lors d'un point-presse à Nantes, à l'occasion du centenaire de l'Union départementale CGT de Loire-Atlantique.
"Réduire les dépenses publiques, donc une part des dépenses sociales, alors que l'activité économique est aussi terne, ça va être de nouvelles catastrophes sur le terrain de l'emploi", a-t-il estimé avant d'ajouter que certains économistes "pronostiquent, si rien ne change (...), 300 ou 400.000 chômeurs de plus dans 12 à 18 mois".
Pour M. Thibault, "ce postulat de réduction du déficit public à 3% s'inscrit dans la trajectoire d'un traité européen que nous critiquons, comme tous les syndicats d'Europe - à l'exception notable de la CFDT française".
Il a regretté que les syndicats n'aient pas été "associés" à la préparation du projet de budget "avec la même intensité manifestement que les organisations patronales". "Nous allons être consultés après que les arbitrages aient été prononcés".
   Les organisations patronales "font comme si (elles) pouvaient obtenir les mêmes orientations sur le plan économique que ce qu'aurait porté l'ancienne majorité politique, (...); il est de notre responsabilité de permettre aux salariés de s'organiser et d'intervenir collectivement pour à notre tour peser sur le gouvernement".
   M. Thibault a ainsi rappelé l'appel de la CGT à participer le 9 octobre à la journée de mobilisation de la Fédération européenne de l'industrie.
   "On voit bien que dans cette période, le Medef, qui ne loupe pas une occasion de faire pression sur le gouvernement depuis la conférence sociale de juillet, aurait tort de se priver puisque, à chaque coup de colère, on donne le sentiment qu'il faille revoir une disposition, une intention", a-t-il ajouté, interrogé sur le recul gouvernemental concernant la fiscalité des gains de cession d'entreprise.

 

Auteur : AFP | 05/10/2012 | 0 commentaire
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