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Aéroport Notre-Dame-des-Landes : un agent de sécurité blessé par des opposants

Un agent de sécurité chargé de surveiller une maison près du site du futur aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes a été blessé dans la nuit de lundi à mardi par une vingtaine d'opposants qui ont brûlé sa voiture, a-t-on appris mardi auprès de la préfecture.

L'agent de sécurité, employé par la société Aéroport Grand Ouest, surveillait une maison acquise par le conseil général de Loire-Atlantique, à Fay-de-Bretagne, dans une zone proche du site du futur aéroport, dite zone de délaissement, pour éviter toute occupation par des opposants.
Il a été pris à partie à 02H45 par "une vingtaine d'individus cagoulés et armés de gourdins", a expliqué à l'AFP Mikaël Doré, sous-préfet. Les agresseurs étaient aussi armés de "barres de fer", a précisé la préfecture dans un communiqué.
L'Acipa, principale association d'opposants au projet d'aéroport, a condamné sur son compte Twitter cette agression, soulignant qu'elle "ne peut cautionner ce genre d'agissements extrêmement violents et inadmissibles".
"Une provocation cherchant à discréditer le mouvement au moment où il s'amplifie n'est pas à exclure", a encore estimé l'association.
L'agent de sécurité a été agressé alors qu'il se trouvait dans sa voiture dont les vitres ont été brisées et sur laquelle les agresseurs ont déversé un liquide inflammable.
Selon les explications de la victime, les agresseurs, dont certains parlaient français et d'autres anglais, ont hésité à le laisser dans le véhicule avant d'y mettre le feu.
Ils l'ont finalement extrait de la voiture qu'ils ont embrasée avant de rouer de coups "au niveau des membres, des mains et des épaules" l'agent de sécurité, qui a fini par s'enfuir pieds nus et appeler les secours, selon la préfecture.
L'homme a été choqué et blessé "notamment aux mains et au dos" et après sa prise en charge par les secours, 5 jours d'ITT lui ont été prescrits, ajoute-t-on de même source.
Une enquête de la gendarmerie est en cours. La préfecture a condamné dans son
communiqué cette "nouvelle agression d'une grande lâcheté et dont les conséquences auraient pu être plus dramatiques encore". Celle-ci "témoigne de la résolution et de la violence de la minorité autonome, venue d'ailleurs, qui entretient l'insécurité sur le secteur de Notre-Dame-des-Landes", est-il ajouté.
Selon la préfecture, cette victime s'ajoute aux "25 blessés parmi les forces de l'ordre" depuis début octobre, début des opérations d'évacuation des squats occupés par les opposants à la construction de l'aéroport qui ont donné lieu à de violents affrontements entre forces de l'ordre et squatters sur le site.
Jacques Auxiette, président PS de la région Pays de la Loire et du syndicat mixte aéroportuaire, a condamné dans un communiqué "la dérive criminelle des opposants et appelle chacun à prendre ses responsabilités".
Une journée de "réoccupation" du site est annoncée pour samedi par les opposants, à laquelle doivent participer notamment le sénateur EELV Jean-Vincent Placé et le co-président du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon.
L'Acipa a indiqué sur Twitter conserver sa "détermination pour une participation massive" à cette manifestation "qui se veut familiale, pacifique et festive".
Les travaux du nouvel aéroport doivent commencer début 2013 et s'achever en 2017 pour remplacer l'actuel aéroport de Nantes Atlantique.

Les Jeunes Populaires de Loire-Atlantique condamnent

Les Jeunes Populaires de Loire-Atlantique condamnent avec fermeté les violences de plus en plus régulières à Notre-Dames-des-Landes.Mickaël Barthélémy-Mathiot, Responsable Départemental Jeunes-Adjoint, interpelle François de Rugy et Jean-Philippe Magnen en leur demandant de calmer le jeu et de condamner publiquement ces violences et ces agressions.Le projet de Notre-Dame-des-Landes doit maintenant se faire et avancer dans l'apaisement et dans le respect.Les élus EELV, François de Rugy en tête, doivent très clairement et immédiatement sortir de l'ambiguïté, au lieu d'attiser en sous-marin les violences inacceptables en démocratie !

Philippe Grosvalet condamne

"Cet agent n’a eu la vie sauve qu’en s’extrayant de ce véhicule auquel il avait été mis feu, au prix d’un tabassage en règle qui lui a valu différentes fractures aux membres. Il est à cette heure hospitalisé.

Je condamne catégoriquement ces nouveaux agissements : cette attaque d’une grande lâcheté, cette mise en danger intentionnelle de la vie d’une personne."

Auteur : AFP | 13/11/2012 | 6 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 13 novembre 2012 à 18h19 par Jean-Louis Garnier
Des activistes prêts à l’assassinat doivent être traité comme les assassins qu'ils ont failli être, quelque soit leur cause ou leurs motifs ; les élus qui ne s'en désolidarise pas doivent être mis en quarantaine pour le moins !
#2 - Le 14 novembre 2012 à 01h31 par François de Rugy, Nantes
Les propos du mouvement de jeunesse de l'UMP relèvent de la diffamation pure et simple. Qu'est-ce qui permet à ces personnes d'accuser les écologistes d'attiser en sous-main les violences ?? C'est inacceptable. Ce Monsieur sait que j'ai toujours condamné ces violences comme n'importe quelles autres quels qu'en soient les auteurs ou les prétendus motifs.
#3 - Le 14 novembre 2012 à 16h23 par DJM
On attend avec impatience que les "socialo-écolo-bifteckards" et les vautours du Front de Gauche venus récupérer un peu d'audience sur une cause dont ils se moquent fassent preuve d'autant de véhémence contre ces agitateurs criminels qu'à l'encontre de la droite et du FN... Car pour le moment, l'intégrisme et la violence se trouvent toujours du même côté.

Toute notre sympathie à ce travailleur dans la sécurité qui n'a pas la chance de pouvoir vivre chez les bobos parisiens ou qui n'a pas voulu vivre comme tous ces protestataires gauchistes qui ne vivent que des aides qui leur sont données par un système qu'ils sont censés rejeter.
#4 - Le 14 novembre 2012 à 17h58 par lechat
D'une, comment est-il possible qu'un sous-préfet déclare à l'AFP que cela s'est passé à 3h30 pour le Figaro, 2h45 pour Mediaweb ? Qu'a-t-il réellement dit ?
De deux, qui condamne les "assassins qui ont failli en être" qui tirent à tir tendu, voire à bout portant, avec lance-grenade lacrymo, flash-ball en visant les yeux, etc, alors qu'ils sont équipés d'armures ne craignant rien ? N'est-ce pas un peu lâche ?
#5 - Le 16 novembre 2012 à 04h05 par Jean-Louis Garnier
Lechat, vous ne voyez vraiment pas la différence entre des forces de l'ordre qui, dans le cas d'un processus d’application de la loi, sont contraintes de recourir à des méthodes non létales de dispersion, et des énergumènes anonymes qui mettent le feu à un véhicule occupé ?
Il ne s'agit pas d'un affrontement entre 2 bandes rivales dont l'une aurait pris le nom de police ! La république équipe de protections ces forces afin, justement, qu'elles puissent procéder aux opérations dont la loi les charge, sans devoir, comme dans un temps pas si lointain, ouvrir le feu ! C'est un progrès considérable de la démocratie dont seuls des inconscients peuvent se plaindre!
#6 - Le 28 novembre 2012 à 09h22 par sherpa
@Jean-Louis Garnier : L'usage d'un lance grenade en tir tendue est une violence volontaire voir une tentative d’assassinat. En effet, ces armes sont létales employées de cette façon. Leur usage est strictement interdit de cette façon dans le cadre du maintient de l'ordre.

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