Il s'agit des premières interpellations depuis le début, mardi, d'une massive opération d'évacuation des sites squattés, au cours de laquelle quelque 150 personnes, des opposants de la mouvance anarchiste, avaient été délogées d'une dizaine de lieux à l'aide d'un impressionnant dispositif de 500 gendarmes et CRS.
"Les anciens occupants illégaux continuent de s'opposer aux forces de l'ordre dont l'objectif est de libérer les voies de circulation pour assurer la vie quotidienne des riverains. Les forces de l'ordre font face à des jets de pierre, de bouteilles et de cocktails molotov", affirme jeudi la préfecture dans un communiqué.
Le périmètre central du futur aéroport est complètement bouclé depuis mardi par les forces de l'ordre qui ne laissent plus passer que la vingtaine d'occupants "légaux" sur place, en cours d'expropriation, et filtrent étroitement les véhicules.
Mardi et mercredi les manifestants, qui avaient installé des barricades sur les routes avec des arbres coupés, ont jeté des pommes pourries, des cailloux ou des canettes en verre en direction des forces de l'ordre.
Les opposants, aux visages masqués, installés sur place pour les deux tiers d'entre-eux depuis deux à trois ans, ont exprimé mercredi aux journalistes leur détermination à rester sur place.
Mercredi soir une intervention des forces de l'ordre de forte ampleur avec l'usage de nombreux gaz lacrymogènes a eu lieu mais le périmètre a été interdit, même à la presse. Personne n'a été blessé ni interpellé lors de cette opération, selon la préfecture.
Ce projet d'aéroport Grand Ouest, a été déclaré d'utilité publique par l'Etat et est soutenu par les collectivités locales socialistes.
Mais il est contesté sur place par les agriculteurs et les anarchistes, ainsi que, à l'échelle nationale, par EELV, le Parti de Gauche ou le Modem.
« Les opérations d’évacuations sur le site de l’aéroport du Grand Ouest, conduites pour le troisième jour par l’Etat, ont mon soutien entier. Elles marquent la fin d’une situation de non droit : l’occupation illégale et l’exploitation de propriétés, rachetées régulièrement par les pouvoirs publics à leurs précédents propriétaires, et que certains individus ou groupes de pression avaient confisquées ces dernières années, en toute illégalité.
Je suis surpris de voir des élus ou formations politiques défendre cette illégalité et dénoncer le retour à l’ordre républicain."
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