Non, il n’a pas pris la réelle dimension de la crise ; non, le chômage ne va pas s’arrêter du jour au lendemain ; non, la croissance ne va pas revenir toute seule ; oui, il a décidé de gouverner sérieusement. Et pour fêter cette bonne nouvelle, il a distribué pour 20 millions d’€ de primes à quelques 2 258 fonctionnaires, soit une somme moyenne de 8 857 € par tête, de quoi finir l’année en beauté et voir venir sereinement les augmentations d’impôts en attendant la réduction des dépenses publiques...
Avec 13 725 € par tête, c’est Marisol Touraine et son équipe qui arrive en tête, suivie du Premier ministre lui-même avec 12 829 €, d’Arnaud de Montebourg avec 11 913 € et de Pierre Moscovici avec 10 900 € ; ferment la marche Stéphane Le Foll avec 4 939 €, Christiane Taubira 5 817 €, Jean-Yves Le Drian 6 122 €. On se demande selon quel critère ces enveloppes ont été distribuées. Au nombre de bonnets rouges descendus dans la rue et qui ont obtenu un milliard ? Il n’en serait pas resté autant à Stéphane Le Foll. Au nombre de couacs ? Non, car à ce jeu là, le Premier ministre serait en tête. Au taux de réussite des dossiers ? Encore non, car Jean-Yves Le Drian n’a guère de reproches à se faire. Aux frais de toilette ? Peut-être pour Cécile Duflot, qui grâce à sa performance « Notre-Dame-des-Landes », a obtenu un pactole de 580 950 € à se partager avec 57 collaborateurs. Elle en profitera peut-être pour donner un coup de main à son ami Jean-Vincent Placé, le chef de file d’EELV qui, si l’on en croit le Canard Enchainé, doit à l’Etat pour près de 20 000 € contraventions dressées à l’encontre de son véhicule alors que les militants pensaient qu’il circulait en vélo pour être exonéré de l’écotaxe ! C’est vrai qu’à la suite de sa prouesse aux élections présidentielles où il avait réussi, avec 2% des voix, à se constituer un groupe à la Chambre, il avait déclaré « être un homme de pouvoir ». On n’en doute plus.
Le changement, c’est la continuité !
Si l’on tient compte de l’augmentation du prix du gaz et de l’électricité qui sont allés au-delà de l’inflation, de la faible revalorisation du SMIC, de la hausse de l’impôt sur le revenu, de la nouvelle taxe sur les retraités imposables, de la suppression de l’option de cotisation au forfait pour les employeurs à domicile, de la baisse de l’abattement sur les successions et les donations, de la suppression du prélèvement forfaitaire libératoire pour les revenus de l’épargne, de l’augmentation de la taxe sur les logements vacants, de la suppression de l’abattement progressif pour durée de détention des plus-values sur les terrains à bâtir, de l’abaissement du plafond du quotient familial, de l’augmentation des cotisations vieillesse pour les salariés comme pour les employeurs, de la hausse du forfait social sur l’intéressement et la participation aux bénéfices versés aux salariés, du durcissement du « malus » automobile, de la suppression des exonérations de charges sociales et fiscales sur les heures supplémentaires sans parler de l’augmentation des taxes sur le tabac et certaines boissons alcoolisées ou non, la hausse de la TVA de certains produits ou services, c’est un véritable hold-up que le gouvernement a organisé dans nos poches pour faire les économies dont il exonère ses sujets. Et puisqu’il faut « augmenter les prélèvements sans accroître les impôts », – une méthode infaillible qu’avait déjà mise en œuvre le gouvernement précédent – c’est le « changement » de François Hollande dans la « continuité » du gouvernement de François Fillon. Trente milliards de prélèvements supplémentaires chacun. 1 partout, la balle au centre ?
« Le progrès, c’est aussi de faire dans les moments difficiles des choix courageux pour préserver l’emploi, pour anticiper les mutations industrielles et c’est ce qu’a fait Gerhard Schröder, ici, en Allemagne », avait déclaré notre président à Leipzig, en mai dernier. Il aurait pu ajouter que la Chancelière n’avait pas choisi, elle, de détricoter comme lui le travail laborieux de son prédécesseur... Il avait également promis d’assurer une « stabilité fiscale » aux entreprises et aux investisseurs et de réduire les dépenses publiques qu’il n’a jusqu’à présent fait qu’augmenter. En affirmant pendant ses vœux qu’une politique de gauche « est d’abord une politique pour l’emploi qui passe par une restauration des marges des entreprises », le président feint de découvrir les vertus du bon sens économique. Il découvrira peut-être un jour celles du bon sens démocratique qui consisterait à autoriser les contribuables français à cocher sur leur feuille d’impôts les secteurs où ils souhaitent que leur argent aille en priorité. Vox populi, vox dei, la réforme de la fonction publique se ferait alors toute seule... En attendant ce jour béni, il pourrait sortir de ses tiroirs le rapport Charpin, nommer un vrai ministre de l’Economie à Bercy, et tendre une oreille attentive à ses Gracques et autres Terra Nova qui ne cessent de lui répéter ce que tout le monde sait, à savoir que la France est un pays suradministré et sous gouverné et que cela ne peut plus durer.
En attendant que le bon sens triomphe de la démagogie, qu’adviendra-t-il de la réforme fiscale annoncée à son de trompe par Jean-Marc Ayrault qui ne va pas tarder à quitter Matignon ? Qu’adviendra-t-il de l’intention du président d’attribuer le droit de vote aux étrangers, manœuvre dangereuse pour la paix civile si l’on en croit les sondages, mais prometteuse en terme de votes pour la gauche ? Qu’adviendra-t-il du rapport sur l’intégration commandé à des experts inconnus et mis en ligne « par erreur » sur le site de Matignon qui tend à garantir toujours plus de libertés et de droits aux communautarismes ? On n’en sait rien, mais il restera toujours à SOS racisme le plaisir de chasser la quenelle et à François Hollande de jouer au président de gauche qui rassemble sa famille éclatée en diabolisant la clientèle de droite. Et il adore ça, surtout en périodes pré-électorales.
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